Les
apôtres de Jésus, tous déclarés Galiléens par l'Église,
sauf Judas Iscariote qu'elle fait venir de la Judée,
sont :
Selon
Marc: Simon Pierre, Jacques de Zébédée, Jean
frère de Jacques, André, Philippe, Bartholomée, Mathieu,
Thomas, Jacques d'Alfée, Thaddée, Simon le cananéen,
Judas Iscariote (N.12).
Selon
Mathieu: Simon Pierre, Jacques de Zebedeo,
Jean frère de Jacques, André, Philippe, Bartholomée,
Mathieu, Thomas, Jacques d'Alfée, Thaddée, Simon le
cananéen, Judas Iscariote (N.12).
Selon
Luc: Simon Pierre, Jacques, Jean, André, Philippe,
Bartholomée, Mathieu, Thomas, Jacques d'Alfée, Judas
de Jacques, Simon le zélote, Judas Iscariote (N.12).
Selon
les Actes des Apôtres: Pierre et Jean, Jacques
et André, Philippe et Thomas, Bartholoméeet Mathieu,
Jacques d'Alfée et Simon le zélote et Judas de Jacques.
(N.11).
Les
différences existant dans les listes des apôtres reportées
ci-dessus nous amènent à faire deux observations, une
de caractère religieux et l'autre de caractère historique.
1)
L'observation de caractère religieux concerne l'incohérence
évidente qu'il y a entre les mots de Jésus qui élit
12 apôtres car 12 sont les trônes destinés dans les
cieux: "Et Jésus leur dit: << En vérité je vous
dis: vous qui m'avez suivi dans la nouvelle création,
quand le fils de l'homme se sera assis sur le trône
de sa gloire, vous aussi vous vous assiérez sur douze
trônes pour juger les douze tribus d'Israël" >>
(Mt 19-28), et la réalité des faits qui voit se réduire
le numéro des apôtres à onze. À chacun son propre commentaire.
2)
La seconde, de caractère historique, se réfère à la
différence des noms reportée par les évangiles de Marc
et Mathieu qui nomment un Thaddée ignoré par l'évangile
de Luc et par les Actes des Apôtres, lesquels mettent
à sa place un Judas de Jacques qui est ignoré par les
deux premiers.
Pourquoi
cette différence si tous les trois rédacteurs devaient
connaître parfaitement les apôtres du moment que, en
considérant tout ce que soutient l'Église, Mathieu fut
lui-même un apôtre, Marc un collaborateur de Paul de
Tarse (AT. 12,25; 1,5; 2Tim. 4,11) et de Simon Pierre
(2Pt 5/13; At. 12, 12-7), et Luc effectua, comme il
l'affirme lui-même (Lc.1,2-3), la rédaction de l'évangile
et des Actes avec une enquête soignée en prenant des
renseignements directement des mêmes témoins des faits
parmi lesquels la même Marie, mère de Jésus, que selon
l'Église il aurait personnellement connu? (La Sainte
Bible - UECI - pag. 1025).
La
surprise qui nous vient de cette discordance de noms
que nous relevons entre les évangiles de Marc et Mathieu
et l'évangile de Luc et les Actes des Apôtres, devient
vraiment extraordinaire quand nous remarquons que dans
le quatrième évangile, celui de Jean, les différences
des apôtres par rapport aux autres s'accentuent soit
dans le nombre, qui n'est pas plus de 12 mais de 9,
et soit dans les noms, puisque sont manquants non seulement
Jacques d'Alfée, Judas frère de Jacques ou Thaddée,
Bartholomée, Mathieu et Simon le zélote, mais en en
trouvant même des nouveaux qui ne sont pas nommés par
les autres, comme Nathanaël de Cana et un disciple anonyme
qualifié de " le préféré "?.
Évangile
de Jean: Simon dit Pierre, Jacques, Jean, André, Philippe,
Thomas, Judas Iscariote, Nathanaël de Cana et le disciple
préféré. (N.9). J'ai mis en cursif Jacques et Jean parce
que ces deux, manquants dans la première édition de
Jean, composée de XX livres, sont nommés seulement dans
le dernier chapitre, c'est-à-dire le XXI, qui fut ajouté
par la suite, on présume 70 à 80 ans après, lorsque
les contrefacteurs crurent nécessaire d'y apporter des
compléments qui réparassent les carences et les imperfections
contenues dans la première rédaction - apparue dans
les années 180-190 du deuxième siècle.
Que
la première édition de l'évangile de Jean soit sortie
à la fin du II siècle, même l'Église le reconnaît: "
Le plus ancien manuscrit qui se réfère à cet évangile
est de l'an 150, au maximum de l'an 200". (La Sainte
Bible - UECI - pag. 1058).
Étant
donné que les quatre évangiles furent écrits, en considérant
tout ce qu'affirme l'Église, par des apôtres présents
lors des faits reportés, tels que les apôtres Mathieu
et Jean, ainsi que par des rédacteurs qui furent en
contact pendant longtemps avec les mêmes témoins oculaires,
comme Marc et Luc qui avaient été disciples de Simon
Pierre, la propre Marie mère de Jésus, comme dans le
cas de Luc, cette discordance de noms nous apporte la
même surprise que si des joueurs de football, après
avoir fait ensemble plusieurs championnats dans la même
équipe, nous donnaient des noms discordants sur le numéro
et sur les noms de leurs camarades. Le moins que l'on
puisse penser est que derrière cela se cache quelque
chose d'ambigu et de malhonnête qui contraint, quiconque
aime la vérité, à faire une enquête personnelle... Étant
donné que les explications données par les prêtres (les
spécialistes des évangiles) seront décevantes : confuses,
sottes, voire insultantes pour l'intelligence humaine.
La
première chose qui nous a poussés à approfondir les
recherches fut de découvrir, au travers des documentations
extra-testamentaires, que durant la période des événements
reportés par les évangiles, existait en Palestine -
et plus précisément en Galilée - une équipe de révolutionnaires
composée par les fils d'un certain Judas le Galiléen
qui montre de fortes analogies avec celle, évangélique,
composée de Jésus et de ses apôtres.
Mais
avant de passer à une confrontation directe des composants
des deux équipes il est opportun d'expliquer, même si
très brièvement, qui fut ce Judas le Galiléen.
Judas
le Galiléen, fils du Rabbi Ezéchias (tué en - 44 lors
d'une collision armée contre les troupes de Hérode le
Grand), était le prétendant au trône de Jérusalem en
tant que descendant direct de la lignée des Asmonéens
fondée par Simon, lui-même fils de ce Mattathias le
Maccabée qui, au II siècle av. C.E., s'était mis à la
tête d'un Mouvement Révolutionnaire Juif pour la libération
de la Palestine envahie par des Hellénistes. Prenant
la place de son Père, en tant qu'Asmonéen direct descendant
de David, et après avoir soutenu plusieurs batailles
contre les Romains et contre Hérode le Grand, Judas
mourut durant la guerre du Recensement (+ 6) en laissant
sept fils qui, comme leur père, continuèrent la lutte
"dynastique" de revendication du trône de Jérusalem.
Les
fils de Judas furent : Jean l'aîné, Simon, Jacques le
majeur, Judas (pas l'Iscariote), Jacques le mineur,
Menahem et Eléazar. Ces deux derniers, même s'ils ne
firent pas partie de l'équipe révolutionnaire, continuèrent
de toutes façons, après la mort des frères, à revendiquer
le trône de Jérusalem en combattant contre les Romains
dans les guerres qui suivirent, comme celle de 66-70
(Guerre Juive) dans laquelle périt Menahem et celle
de 74 (Massada) dans laquelle mourut Eléazar.
La
première analogie que nous relevons entre l'équipe des
révolutionnaires et celle des apôtres est que les composants
des deux sont frères entre eux et qu'ils ont les mêmes
noms. Est-ce un pur hasard ou sont-ce vraiment les mêmes
personnes? C'est ce que nous essaierons de découvrir
par le moyen d'une enquête historique que nous ferons
précéder d'une explication qui, bien que rapide, nous
aidera à mieux comprendre le déroulement de notre analyse.
"Les
4 évangiles canoniques et la plus grande partie des
14 livres des Actes des Apôtres, pour être exact 10,
qui virent la lumière - dans leurs premières éditions
- dans la deuxième moitié du deuxième siècle (155-160),
se trouvent à mi-chemin entre une précédente documentation
qui sortit sous forme d'écrits (Évangiles, Dits, Lettres
et Actes), rédigés pour la plus grande partie en grec,
que l'Église déclara apocryphes, c'est-à-dire faux,
et les dernières éditions des mêmes qui apparurent,
après d'innombrables corrections et contrefaçons, aux
V et VI siècles. Que les évangiles apparus au V et VI
siècle dans leurs éditions définitives, qui sont " grosso
modo " les actuels, soient différents des évangiles
du II siècle est montré par des docteurs de l'Église,
comme Eusèbe de Césarée, mort en 340, auteur de la très
célèbre "Histoire Ecclésiastique", et Irénée - évêque
de Lyon - qui vécut à cheval entre le II et le III siècle.
Ceux-ci reportent dans leurs nombreux ouvrages des affirmations
contrastant avec celles soutenues par les évangiles
définitifs, c'est-à-dire ceux sortis 150 à 200 ans après
leur mort, comme la virginité de la Sainte Vierge qui,
niée par eux, est soutenue en revanche, même si de façon
pas encore dogmatique, dans les éditions du V et VI
siècle. Sans parler de Tertullien, apologiste chrétien
du II siècle, qui nie la naissance terrestre de Jésus,
comme cela était soutenu dans toutes les premières éditions
des quatre évangiles canoniques. Cette naissance ne
se trouve confirmée qu'au V et au VI siècle dans les
évangiles de Mathieu et Luc. Si les deux autres évangiles,
celui de Marc et de Jean, ne la reportent pas c'est
tout simplement parce qu'ils furent laissés tels qu'ils
avaient été rédigés ; soit selon les principes théologiques
qui lors de la seconde moitié du II siècle soutenaient
un Jésus apparu non pas en tant qu'homme mais sous forme
de révélation. (St-Paul – Gnose) - (Lire La Fable de
Christ).
En
revenant sur le thème concernant les analogies entre
les deux équipes, et après avoir vu que les noms des
fils de Judas le Galiléen, exception faite pour Menahem
et Eléazar, sont les mêmes de ceux des apôtres, ce que
découvrons encore c'est que les composants de l'équipe
des Apôtres étaient aussi frères entre eux.
Pour
nous enlever tout doute sur la fraternité des apôtres,
en plus des documents apocryphes, les mêmes évangiles
canoniques suffisent:
"Sa
mère et ses frères arrivèrent, et en restant dehors,
ils l'envoyèrent appeler. Tout autour était assise la
foule et ils dirent à Jésus: << Voilà ta mère,
tes frères et tes sœurs qui sont dehors et te cherchent
>> "., Mc.3; 31-32.
<<
Ce n'est pas lui le charpentier, le fils de Marie, le
frère de Jacques, de Jean, de Judas et de Simon? Et
ses sœurs ne vivent-elles pas ici avec nous? >>
(Mc 4 -3, MT XII-35).
<<
Tous ceux-ci étaient assidus et d'accord dans la prière,
avec quelques femmes et avec Marie la mère de Jésus,
et avec les frères de lui >> (At. 1; 14).
<<
Puis Jésus parut à Jacques, un des frères du Sauveur
>> (Eusèbe de Césarée - Hst. eccl. I - 12, 5).
<<
Jacques, frère du Seigneur, succéda à l'administration
de l'Église avec les autres apôtres >> (Eus de
Cés. Hist. Eccl. II, 23, 4).
<<
De la famille du Seigneur restaient encore les petits-enfants
de Judas, dit son frère selon la chaire, qui furent
dénoncés car appartenant à la lignée de David >>
(Eus.de Cés. III, 20, 1).
Devant
ces affirmations données par les évangélistes Marc et
Mathieu et par les Actes des Apôtres, confirmées par
les documents apocryphes et par Eusèbe de Césarée, que
répond l'Église pour soutenir la virginité de la mère
du Christ? Eh bien, elle résout tout en déclarant qu'ils
n'étaient en réalité pas les frères de Jésus mais ses
cousins, car fils d'une autre Marie, sœur de la mère
de Jésus, qui s'était unie à Joseph dans un mariage
précédent !
Cette
thèse pourrait à première vue être acceptée aussi par
l'ambivalence du mot frère qui, en Hébreu, et selon
les cas, signifie aussi cousin. Il faut cependant l'exclure
catégoriquement pour deux motifs : le premier parce
que dans les évangiles écrits en grec il y a le mot
"adelfos", c'est-à-dire "frère" et qui n'a rien à voir
avec le sens de cousin, et le second parce que le personnage
de cette hypothétique sœur de la mère de Jésus, comme
cela sera démontré dans le chapitre concernant les trois
Marie, n'a jamais existé.
Ainsi
confirmée la fraternité entre Jésus et Jacques dit le
majeur, Jacques dit le mineur, Simon et Judas, passons
maintenant à l'examen des documents qui précédèrent
les évangiles canoniques et les Actes des Apôtres, c'est-à-dire
les documents repoussés par l'Église car déclarés apocryphes,
pour savoir qui sont en réalité ces frères-disciples
du Christ et préparons-nous à des résultats qui seront,
c'est peu dire, bouleversants.
Mais
avant de passer aux disciples, faisons un rapport consciencieux
entre les deux équipes et essayons de connaître ces
fils de Judas le Galiléen en les décrivant un par un,
de la même manière qu'ils nous sont présentés par les
historiens de l'époque.
Judas
laissa sept fils mâles. En ce qui concerne les filles
on ne sait pas si elles étaient deux ou trois par manque
de documents le confirmant.
Les
fils de Judas furent: Jean l'aîné, Simon, Jacques le
majeur, Judas, pas l'Iscariote, Jacques le mineur, Menahem
et Eléazar.
Laissons
Jean pour la fin de notre enquête car nous lui réservons
une analyse particulièrement détaillée : il est le pilier
de nos études christologiques. Examinons d'abord les
autres en commençant par Simon et Jacques le majeur.
Simon
et Jacques le majeur: De Joseph Flavius: << Au-delà
de ça, Jacques et Simon, fils de Judas de Galilée, furent
jugés par ordre venant d'Alexandre (Tiberis) et furent
crucifiés; celui-la était le Judas qui, comme j'ai expliqué
avant, avait poussé le peuple à la révolte contre les
Romains, pendant que Quirino faisait le recensement
en Judée >> (Ant. Jud. XX-102).
Judas:
il meurt dans une collision armée en l'an + 45 sous
le procureur Cuspide Fado pour avoir organisé une émeute:
"Pendant que Fado était procureur de la Judée, un imposteur
du nom de Thaddée (Theudas), persuada une grande partie
de la foule de prendre avec eux leurs propres avoirs
et à le suivre jusqu'au fleuve Jourdain: il disait en
effet être un prophète et qu'à son signe, le fleuve
se serait ouvert, leur offrant un passage facile. Nombreux
il en trompa de cette manière. Mais Fado ne permit pas
qu'ils tirassent profit de pareille folie et il envoya
un escadron de cavaliers qui tomba soudainement sur
eux : nombreux furent tués et nombreux furent faits
prisonniers. Et parmi ceux-ci Judas Thaddée, il fut
décapité et sa tête fut portée à Jérusalem. (Ant Jud.
XX, 97-99, et, Hist Ecclés.. II-12).
Que
Judas dit Thaddée fut le fils de Judas le Galiléen se
trouve confirmé aussi dans les Actes des Apôtres, même
si de manière anachronique, à travers le discours de
Gamaliele (At 5-34), et dans l'évangile de Luc (6-16)
qui le confirme frère de Jacques, fils de Judas le Galiléen,
que les Actes des Apôtres reconnaissent avoir été tué
en l'an 44 sous Hérode Antipas pour activité subversive
(At.12-1).
Jacques
le Mineur : Il fut lapidé sous le procureur Albinos
(62-64) pour avoir exalté publiquement le Fils de David:
<< Avec le caractère qu'il avait, Anano pensa
avoir une occasion favorable pour tuer Festo pendant
qu'Albinos était encore en voyage: il convoqua ainsi
les juges du Sanhédrin et il leur suggéra un homme nommé
Jacques, frère de Jésus, qui était surnommé le Christ,
ainsi que certains autres, sous l'accusation d'avoir
transgressé la Loi, et il les remit pour qu'ils fussent
lapidés >>. (Ant. Jud. XX. 200). *
*
Voltaire écrivait déjà ainsi à propos de ces expressions
de Flavius Joseph concernant Jésus, dit le Christ, qui
se trouvent sur Antiquités Judaïques: << Si Flavius
Joseph avait cru qu'un Christ s'était réalisé, c'est-à-dire
un Messie, il aurait été chrétien >> (dictionnaire
philosophique V), alors que nous savons que Joseph Flavius
resta toujours et de toutes façons un juif orthodoxe.
L'authenticité
de ces passages concernant Jésus dit le Christ, resta
en discussion jusqu'à ce que des historiens comme Niese,
Norden, Zeitling, Lewy et Schurer montrassent irréfutablement
que c'était en réalité des faux, effectués au IV siècle,
soit par Ambroise de Milan, qui réécrivit les Antiquités
Judaïques sous le nom d' Egesippo, soit par Eusèbe de
Césarée - appelé "Le faussaire" par les exégètes par
antonomase.
Comme
résumé explicatif de cette contrefaçon je reporte un
passage de l'historien Guy Fau : <<Les passages
concernant Jésus, dit le Christ, apparaissent pour la
première fois au IV siècle par œuvre d'Eusèbe de Césarée
(Le Faussaire) et ne se trouvaient pas encore dans Antiquités
Judaïques du temps d'Origène (185-254) puisque c'est
lui-même qui assure, dans son " Contra Celsum " (I-47),
que Joseph Flavius n'a jamais parlé d'un Jésus appelé
le Christ. La falsification est donc tellement manifeste
que l'Église elle-même ne défend plus l'authenticité
de ce passage de Flavius Joseph >> (Guy Fau -
La Fable de Jésus-Christ. III – Voir aussi " Le silence
des auteurs Juifs "). (Cet argument sera de nouveau
repris dans le dernier chapitre : " RÉPONSES AUX OBJECTIONS
".)
Menahem
: De Joseph Flavius: << Ce fut alors qu'un certain
Menahem, fils de Judas dit le Galiléen, un docteur très
dangereux qui, déjà au temps de Quirino, avait réprimandé
les habitants de la Judée pour avoir reconnu la domination
des Romains alors qu' ils avaient déjà un Dieu comme
Seigneur... ". (Guerre Jud. II-17).
Eléazar
: De " La Guerre Judaïque " : <<... Eléazar, fils
de Giairo, uni à Menahem par des liens de parenté, qui
par la suite fut chef de la résistance au Massada…".
(Guerre Jud. II-17),
Si
je soutiens qu'Eléazar est fils de Judas et non pas
de Giairo, comme cela est écrit dans ce passage de Joseph
Flavius où il résulte, de toutes façons, être lié au
Menahem par des liens de parenté, c'est parce que l'événement
- de la façon dont il est reporté par Joseph Flavius
- montre clairement que nous sommes, encore une fois,
face à une autre manipulation des faussaires.
<<
Ce fut alors qu'un certain Menahem, fils de Judas dit
le Galiléen, après avoir attaqué Massada, être revenu
à Jérusalem, et avoir assumé le commandement de la rébellion,
commença à diriger le siège. Mais les partisans d'Eléazar
se levèrent contre lui , en se répétant l'un à l'autre
que ce n'était pas utile d'avoir un patron qui, même
s'il n'avait rien fait de mal, était inférieur à eux.
Ils se mirent ainsi d'accord et ils l'attaquèrent dans
le temple; il y était en effet allé pour prier en grande
pompe, orné du vêtement royal et accompagné de ses disciples
les plus fanatiques comme gardes du corps. Alors que
les hommes d'Eléazar s'étaient jetés sur lui, le reste
du peuple, furieux, saisit des pierres et commença à
frapper le docteur, croyant que, en l'éliminant, la
révolte cesseait . Les hommes de Menahem opposèrent
un peu de résistance, mais quand ils virent que toute
la foule était contre eux, ils s'enfuirent. S'ensuivit
alors le massacre de ceux qui avaient été pris et la
chasse de qui se cachaient. Quelques-uns trouvèrent
un refuge en se cachant a Massada, et parmi ceux-ci
Eléazar fils de Giairo, lié à Menahem par des liens
de parenté. Il devint par la suite le chef de la résistance
de Massada. Menahem réussit quant à lui à s'échapper
et se cacher lâchement dans le quartier dit Ofel, mais
il fut repéré et attrapé. Après maints supplices, il
fut tué ainsi que ses lieutenants et Aba salon - le
principal ministre de sa tyrannie >>.
Cette
description des faits est reportée avec une telle confusion
qu'elle nous porte à penser qu'elle fut le fait de tricheurs
qui n'avaient, comme seul but, que celui d'en cacher
une clarté qui leur aurait été ennemie, et non celle
d'un écrivain cultivé et précis comme Joseph Flavius
(élu " Historien officiel de l'Empire" par Rome pour
son sérieux et sa rigueur). Aucun doute, nous sommes
devant une falsification de ses textes. Devant une revendication
héréditaire organisée par Eléazar contre le frère Menahem
qui s'était installé sur le trône de Jérusalem avec
une grande cour formée de prêtres, de lieutenants et
de ministres. Une querelle entre frères identiques aux
autres, nombreuses, qui se succèdèrent dans l'histoire
des descendants de David, comme celle d' Aristobule
II et Hyrcan II,au temps de l'occupation de la Palestine
par Pompée. (Lire la Fable du Christ). En considérant
que, selon les principes religieux et politiques juifs,
les prétendants au trône de Jérusalem ne pouvaient être
que les descendants directs de la lignée de David, et
que seule était reconnue comme telle la lignée de Judas
le Galiléen, on ne peut qu'en déduire qu'ils étaient
frères. Vu que toute la revendication Juive de la Palestine
était basée sur l'attente d'un Messie qui, selon les
prophéties, devait venir de la lignée de David, aucun
autre n'aurait pu prétendre au trône de Jérusalem excepté
cette lignée qui fut reconnue par les habitants de la
Judée dans la caste des Asmonéens fondée par Simon fils
de Mattathias le macchabée ascendant d'Ezéchias, père
de Judas le Galiléen. Les mêmes évangiles, en soutenant
que Jésus était le descendant de David, confirment l'exigence
de cette prémisse indispensable pour être déclaré le
Messie, c'est-à-dire le roi des Juifs.
Nous
avons donc établi que Simon, Jacques le majeur, Judas
Thaddée et Jacques, en tant que fils de Judas le Galiléen,
étaient tous engagés dans la lutte contre les Romains
pour la revendication des droits au trône de Jérusalem
; essayons maintenant de découvrir, à travers les témoignages
des historiens de l'époque et des documents écrits en
grec qui précédèrent les évangiles canoniques, si les
fils de Judas étaient, oui ou non, les mêmes disciples
de Jésus.
Les
apôtres de Jésus
La
première chose que nous apprenons sur les apôtres de
Jésus, d'après le "Novum Testamentum Graece et Latine"
et l'évangile de Marc, c'est qu'ils s'appelaient les
Boanerghes, c'est-à-dire les " Fils du Tonnerre ".
<<
Simon Pierre, comme tous les autres apôtres, était défini
Fils du Tonnerre >> (Nouv. Test Gr. et Lat.).
<< Jacques et Jean, auxquels Jésus donna le nom
de Boanerghes, c'est-à-dire fils du tonnerre >>.
(Mc.3,17).
Les
apôtres de Jésus ainsi dénommés, ce surnom de Boanerghes
dont la signification est " Fils du tonnerre " nous
prédispose à les imaginer plus comme des révolutionnaires
que comme des apôtres prêcheurs de fraternité et de
pardon. Passons-les maintenant en revue un par un à
travers tout ce qui résulte des documents qui furent
écrits avant les évangiles canoniques, et déclarés faux
(apocryphes) car contrastant avec les quatre évangiles
Canoniques et les Actes des Apôtres que l'Église imposa
au monde comme les seuls disant la vérité.
1. Simon, le premier apôtre
Simon l'apôtre résulte avoir trois surnoms: Bariona,
Cananites et Kefas. (Nouv.Test. Graece et Latine).
Le
sens de ces surnoms est le suivant: Bariona (ßa????a
) est la traduction en grec du mot Barjona, qui en araméen,
(langue parlée en Palestine pendant l'occupation romaine),
signifiait "Maquisard " c'est-à-dire fugitif ou recherché,
Cananites, est la traduction en grec de l'hébraïque
"qanana", qui correspond à zélote, c'est-à-dire extrémiste
révolutionnaire, et Kefas qui lui fut donné pour sa
taille misculeuse et massive qui le faisait ressembler
à un rocher.
2. Jacques le majeur
Sur la nature zélote de cet apôtre il ne peut y avoir
de doutes, sachant que:
1)
Il était le frère de Simon Barjona appelé Zélote ou
Cananite.
2)
Sous Tibère Alexandre, il fut arrêté en 46 avec le frère
Simon, puis supplicié comme instigateur du peuple. (At.
12. – Ant.Jud. XX, 200).
3)
Sa participation avec la bande des Boanerghes est confirmée
par les évangiles canoniques: <<... puis Jacques
de Zébédée et Jean, frère de Jacques, auxquels il donna
le nom de Boanerghes, c'est-à-dire fils du tonnerre
>>, Mc 3-17.
4)
Il est associé, dans les accusations qui lui sont faites
par le sanhédrin en la personne de Gamaliel, au révolutionnaire
Theudas, son frère, (Judas Thaddée), qui fut décapité
par Cuspius Fadus en 44 en tant que promoteur d'une
révolte, et à son père Judas le Galiléen, même si de
manière anachronique, chef de la Guerre du Recensement.
(At 5-34).
3.
Jean
Que Jean soit lui aussi un Boanerghes, au-delà des preuves
qui nous viennent de la fraternité avec les autres composants
de cette bande, nous est aussi confirmé par Marc qui
le qualifie comme tel. (Mc 3-17).
4. Judas (pas l'Iscariote)
En apprenant du Novum Testamentum que Judas l'apôtre,
en plus de l'appellatif de zélote, avait aussi ceux
de Thomas, qui signifie "jumeau", et celui de Theudas,
qui signifie "courageux", que pouvons-nous déduire d'autre
sinon qu'il est le même Judas Theudas, fils de Judas
le Galiléen, qui décapitaté sous Cuspius Fadus pour
s'être mis à la tête d'une révolte? (Ant Jud. XX -97,
99).
Si
ce surnom de Theudasil l'eut comme reconnaissance à
sa hardiesse, et le second, celui de Thomas, qui signifie
"jumeau", il l'eut pour la forte ressemblance qu'il
avait avec le frère Jacques.
Que
Thomas et Theudas fussent les surnoms de Judas, frère
de Jésus (à ne pas confondre avec Judas Iscariote),
en plus du Nouv. Test., cela nous est aussi confirmé
par les Actes de Thomas et d'Eusèbe de Césarée. (Hist
Eccl. I - 11,13).
5. Jacques le mineur
Si pour Jacques le mineur, comme disciple de Jésus,
il n'y a pas de documents qui l'appellent directement
"zélote", il ne peut être que tel en sachant qu'il appartient
à la bande des Boanerghes et qu'il fut lapidé en l'an
64 sous le procureur Albinos, exécuté par des Sadducéens,
ennemis implacables du mouvement révolutionnaire judaïque,
pour avoir exalté publiquement le fils de "David". Ce
fils de David qui, en tant que Messie héritier du trône
de Jérusalem, aurait bientôt libéré la Palestine de
l'invasion romaine. ( Hist Eccl. II-23).
6. Simon le zélote
Sur la nature zélote de cet apôtre il ne peut y avoir
aucun doute du moment que l'Église aussi le reconnaît
à travers l'affirmation que les évangiles canoniques
ainsi que les Actes des Apôtres en donnent: "Parmi les
disciples il y en avait un appelé Simon, surnommé zélote".
(Lc 6/15.)
"Parmi
les disciples il y en avait un qui s'appelait Simon
le Zélote". (At.I-13).
7. Judas Iscariote
L'appellatif d'Iscariote (de l'hébraïque Ekariot, qui
signifie sicaire) était donné aux zélotes les plus extrémistes,
ceux qui effectuaient des actions terrorisme aussi de
manière indépendante. De ceux-ci Joseph Flavius écrit
: << A Jérusalem une nouvelle forme de banditisme
naquit, celle des sicaires (Ekariots), qui commettaient
des meurtres en plein jour au milieu de la ville. Ils
agissaient spécialement à l'occasion des fêtes en se
mélangeant à la foule, cachant sous leurs vêtements
de petits poignards avec lesquels ils frappaient leurs
adversaires. Puis, quand ceux-ci tombaient, les assassins
s'unissaient à ceux qui exprimaient leur horreur et
simulaient si bien qu'ils étaient crus et par conséquent
pas reconnaissables>> (Guerre Judaïque II – 12).
De
cette analyse des disciples de Jésus il résulte qu'ils
étaient les mêmes qui composaient l'équipe de combattants
Yahvistes fils de Judas le Galiléen (mêmes noms, mêmes
appellatifs de Galiléens, de Boanerghes et de zélotes,
et tous morts dans les mêmes périodes), avant de passer
à l'explication de comment les faussaires agirent sur
eux singulièrement, pour les transformer de combattants
révolutionnaires en "prédicateurs de paix", faisons
une comparaison entre le comportement des bandes révolutionnaires
extrémistes de l'époque et l'équipe formée par les apôtres
évangéliques, afin de démontrer la conclusion à laquelle
nous sommes arrivés. Tel rapprochement sera aussi particulièrement
utile pour comprendre plusieurs passages évangéliques
dont le sens nous avait toujours échappé, caché et faussé
par les réponses balbutiantes et confuses des prêtres,
lorsque nous en demandions l'explication.
Bande des révolutionnaires d'après les historiens de
l'époque
<< S'ils ne recevaient pas tout ce qu'ils demandaient,
ils incendiaient les maisons de ceux qui s'y refusaient
et puis ils tuaient les chefs avec leurs familles >>
Philon Alexandrin.
<<
Organisés par équipes, ils pillaient les maisons des
seigneurs qu'ils tuaient ensuite, et ils mettaient le
feu aux villages ; la Judée souffrit énormément de leurs
atrocités >>. (Guerre Judaïque II-12).
Dans
un passage concernant Judas le Galiléen (père des Boanerghes),
Joseph Flavius parle ainsi des esséniens-zélotes: <<Les
formes les plus violentes de mort, les supplices de
leurs parents et amis les laissaient indifférents...
>>., (Ant Jud. II-4).
Du
Livre (rouleau) de la Guerre des esséniens-zélotes:
<< Lors du jour pendant lequel les Kittim ( romains)
tombèrent, il y aura un combat et un grand massacre
en la présence du Dieu d'Israël; puisque celui-ci est
le jour déterminé par Lui pour la guerre d'extermination
des fils des ténèbres, durant lequel ils seront engagés
dans un grand massacre de feu sur la terre>>.
Équipe des apôtres (Boanerghes) selon les évangiles
Au dernier dîner, à la suite de l'exhortation de se
munir d'épées, les Boanerghes rassurent leur chef (Jésus)
d'en être abondamment pourvus: << .. L'heure est
venue, que celui qui n'a point d'épée vende son vêtement
et s'en achète une >> et ils dirent: <<Seigneur,
voilà deux épées >> (Lc 22-36,38).
Ils
se rendent au Jardin des Oliviers armés d'épées: <<
Alors ceux qui étaient avec Jésus, en voyant ceux qui
arrivaient, demandèrent à Jésus, est-ce que nous devons
frapper avec les épées? >>, Lc 22-49.
Ils
font usage de l'épée contre les soldats romains et les
gardes du Temple qui étaient allés les arrêter: <<
et voilà qu'un de ceux qui étaient avec Jésus, étendit
la main et tira son épée ; il frappa le serviteur du
Grand Prêtre et lui détacha une oreille >>, MT
26-51; Mc. 14-17; Gv. 18-10.
Le
chef des Boanerghes (Jésus) déclare plus d'une fois
de la façon la plus explicite son programme de guerre
essénien-zélote << Je suis venu porter le feu
sur la terre; et comme je voudrais qu'il fût déjà allumé!
(...) Vous pensez que je suis venu apporter la paix
sur la terre? Non, je vous dis, mais la division.. Dorénavant,
dans une maison de cinq personnes ils se diviseront
trois contre deux et deux contre trois: Père contre
fils, fils contre père, mère contre fille et fille contre
mère, belle-fille contre belle-mère et belle-mère contre
belle-fille >>. (Lc.12-49).
<<
Les ennemis qui ne voulaient pas que je regnasse sur
eux, menez-les ici et tuez-les devant moi>>(Lc
19-11 ; Parabole des mines dans laquelle Jésus se met
à la place d'un homme de noble lignée, comme il l'était
lui-même en tant que descendant de David, qui punit
ceux qui ne lui ont pas donné ce qui lui appartient.
<<
Seigneur, est-ce que tu veux que nous fassions descendre
un feu du ciel qui les brûle tous? >> (Lc.9-54)
demandèrent les apôtres Boanerghes à leur chef Jésus
en se référant à un village de Samaritains qui s'étaient
refusés de les recevoir.
Il
suffit de remplacer les épées qui étaient l'arme de
ces temps-là par les Kalachnikov d'aujourd'hui pour
nous ôter toute éventuelle perplexité que nous pouvons
avoir encore sur la nature révolutionnaire de ceux que
l'Église déclare divulgateurs de la bonne nouvelle,
c'est-à-dire de ces Saints disciples sur lesquels a
été basée la morale chrétienne.
Transformations des bandits en Saints Apôtres
1.
Simon
(I) Simon Kefas, barjona, cananite en Simon Pierre,
fils de Jonas, né à Cana.
L'appellatif
barjona, qui en araméen, comme nous l'avons vu, signifie
" partisan contumace ", fut reporté dans les toutes
premières versions grecques, comme le Novum Testamentum
Graece et Latine, avec son vrai sens, soit avec le mot
bariona (ßa????a). Il fut divisé par les contrefacteurs
- dans leurs écrits en grec - en deux mots, c'est-à-dire
en bar et iona (ßa? ???a) afin que le mot bar, qui en
araméen signifie "fils", séparé de iona écrit avec la
lettre majuscule, puisse transformer l'expression en
" bar Iona ", c'est-à-dire en " fils de Iona " ".
Que
cette transformation soit frauduleuse le montre le fait
que le mot bar dans la signification de fils, nous la
trouvons dans les textes contrefaits seulement dans
les expressions qui se réfèrent à Simon ( S?µ?? ßa?
I??a ), alors que dans tous les autres cas le mot fils
est correctement écrit avec le juste mot grec "uios",
comme " Joseph fils de David ” ( I?s?f ???? ?a??d ),
“ Zacharie fils de Baracchia ” ( Za?a???? ???? Ba?a????
) (Evang. Grec. MT 1-20; 23-35; Evang.Grec. Lc.19-9).
Enfin,
pour mieux nous expliquer, nous dirons que dans les
textes grecs contrefaits, parmi tous les mots écrits
en grec, apparaît ridiculement ce mot bar écrit en araméen
qui dans les traductions latines magiquement laisse
la place à "filius " pour transformer Simon de partisan
révolutionnaire en pacifique disciple de Jésus : <<
Toi, Simon (barjiona = bar iona = bar Iona = filius
Jonae) fils de Jona, tu, t'appelleras Pierre et sur
cette pierre j'édifierai mon Église>>.
Cette
même phrase contient une autre contrefaçon : celle que
les faussaires opérèrent en transférant dans la pierre,
sur laquelle l'Église symboliquement a été édifiée,
la signification "roche" qui se référait à Simon pour
sa taille massive et pour le caractère violent qui lui
est attribué, comme nous le verrons, autant par les
documents apocryphes que par les mêmes évangiles canoniques.
Et ainsi, comme ils eurent recours à l'expédient géographique
pour faire disparaître le sens de révolutionnaire qui
était dans l'appellatif "Galiléen", en déclarant les
disciples de Jésus natifs de la Galilée alors qu'ils
l'étaient de la Golanite, de même firent-ils pour l'appellatif
"cananites" (qanana = zélote), qu'ils firent dépendre
de la ville de Cana. Toutes ces attributions résulteront
fausses lorsque nous montrerons que l'origine des frères
qui composaient la bande des Boanerges n'avait rien
à voir ni avec la Galilée, ni - encore moins - avec
la ville de Cana, car natifs de la région du Golan qui
se trouvait dans la partie opposée de la Galilée, c'est-à-dire
à Est du lac de Tibériade.
Mais bien qu'ils aient contrefait les documents pour
rendre Simon Pierre comme un parfait prédicateur de
"la bonne nouvelle", sa véritable nature de révolutionnaire
nous apparaît de toute façons par les faits reportés
sur lui dans les documents apocryphes ainsi que dans
les évangiles canoniques, et toute sa violence de combattant
Yaviste.
1.
Il se dispute avec toutes les Eklesies du Moyen-Orient
et avec le même St. Paul de Tarse parce qu'ils s'opposaient
à sa politique raciste qui était contraire à l'admission
des païens dans les communautés esséniennes-zélotes
que l'Eglise veut faire passer pour chrétiennes. (La
Fable du Christ).
2.
Il tue par l'épée deux conjoints, Anania et Zaffira,
parce qu'ils n'avaient pas versé à la communauté le
profit entier de la vente de leur terrain. (At 5).
3.
Il coupe d'un coup d'épée l'oreille d'un garde du Temple
dans le Jardin des Oliviers. (Gv 18,10).
4.
De l'évangile de Maria de Magdala (apocryphe): <<
Un apôtre du nom de Lévi, en prenant la défenses de
Marie contre laquelle Simon Pierre avait invectivé par
des expressions colériques et violentes, s'adresse à
lui en lui disant: << Tu es toujours impétueux,
Pierre ! Maintenant je vois que tu te jettes contre
la femme comme le font nos adversaires >>.
2. Jacques dit le majeur
- de révolutionnaire à martyr de l'Église -
Déclaré Boanerghes dans les documents apocryphes et
confirmé comme tel avec son frère Jean, autant dans
les Actes des Apôtres que dans les évangiles canoniques
: << Jacques et son frère Jean auxquels Jésus
donna le nom de Boanerghes, c'est-à-dire fils du tonnerre
>> (Mc 3-16), il est racheté par l'Église de sa
nature zélote en disant que, si Jésus l'avait appelé
Boanerghes, c'est-à-dire fils du tonnerre, ce fut à
cause de sa forte puissance vocale !! (Demandez-le aux
prêtres si c'est vrai ou pas !)
La
mort de Jacques le majeur, arrêté avec son frère Simon
par les Romains pour le crime d'instigation à la révolte,
sous le procureur Tibère Alexandre, est confirmée par
les Actes des Apôtres, à la différence près qu'au lieu
de la reporter en 46, comme cela est affirmé par Josph
Flavius, ils la datent de l'an 44, alors que c'était
encore Hérode Agrippas le tétrarque de la Galilée et
Golanite : << En ce temps-là (an 44) le roi Hérode
commença a persécuter certains membres de l'Église et
fit tuer Jacques frère de Jean par l'épée. Voyant que
cette répression était appréciée par les habitants de
la Judée, il décida aussi d'arrêter Pierre. Ceux-là
étaient les jours des azymes (Pâques). Après l'avoir
fait capturer, il le jeta en prison, et le plaça sous
la garde de quatre équipes de quatre soldats chacun,
avec l'intention de le faire paraître devant le peuple
après les fêtes de Pâques >> (At: 12 - 1,2).
Les
deux motifs pour lesquels les contrefacteurs anticipèrent
de deux ans l'arrêt des deux frères Jacques et Simon
furent : en premier, s'ils les avaient fait arrêter
par les Romains, comme cela fut reporté par Joseph Flavius,
ils n'auraient pu soutenir que Jacques était mort pour
motifs religieux du moment que ceux-ci, en laissant
la plus grande liberté de culte, s'ils émettaient des
condamnations à mort c'était seulement pour des crimes
pénaux très graves parmi lesquels l'instigation à la
révolte était considéré comme un des pires ; alors qu'en
le faisant arrêter par Hérode Agrippas qui était un
Juif, ils auraient pu le faire condamner selon la loi
hébraïque qui, à différence de la loi romaine, considérait
la contestation religieuse comme un crime punissable
de mort.
Explication
pour les croyants lents à comprendre: Si Jacques est
condamné à la peine capitale par les Romains pour instigation,
comme Joseph Flavius le dit, il ne peut être qu'un zélote
révolutionnaire, si Jacques est condamné à mort par
un tétrarque juif alors il peut devenir un martyr religieux
du moment qu'on peut faire passer son crime pour une
contestation religieuse.
L'autre
motif est le suivant : en ne faisant pas arrêter Simon
avec Jacques, comme cela est affirmé par Joseph Flavius,
mais seulement quelque temps après, mais toujours par
Hérode Agrippas, les faussaires auraient pu non seulement
exploiter pour lui la même loi hébraïque qui considérait
crime punissable de mort la contestation religieuse,
mais aussi une autre loi hébraïque qui empêchait de
célébrer les procès pendant la période des azymes, c'est-à-dire
pendant les jours de Pâques. C'est ainsi qu'en prenant
comme prétexte cette loi, ils font arrêter Pierre sous
les fêtes de Pâques, de manière à ce qu'au lieu d'être
jugé et tué tout de suite après l'arrêt comme cela était
arrivé pour Jacques, il fut mis en attente de la fin
des azymes de façon à ce que puisse se réaliser sa libération
grâce à l'intervention d'un ange envoyé par le Seigneur,
après sa sollicitation par des prières.
<<Pierre
était tenu en prison pendant qu'une prière montait incessante
à Dieu de l'Église pour lui. Et lors de cette nuit-là,
quand Hérode allait le faire comparaître devant le peuple,
Pierre gardé par deux soldats et lié avec deux chaînes
était en train de dormir, alors que devant la porte
les sentinelles gardaient la prison.. Et voilà que se
présenta un ange du Seigneur et une lumière le foudroya
dans la cellule. Il toucha la hanche de Pierre, il le
réveilla et il dit: << Lève-toi et dépêche-toi
>>. Et les chaînes lui tombèrent des mains. Et
l'ange à lui: << Mets-toi la ceinture et lie tes
sandales >>, et il fit ainsi. L'ange dit:<<Enveloppe-toi
de ton manteau, et suis-moi! >>. Pierre sortit
et se mit à le suivre, mais il ne s'était pas encore
aperçu que c'était la réalité tout ce qui était en train
de se passer grâce à l' oeuvre de l'ange: il croyait
en effet avoir rêvé >>. (At.12 – 3).
Tandis
que nous rions en constatant que tout l'échafaudage
du Christianisme est basé sur une petite fable, un interrogatif
se lève spontané : Pourquoi toute cette intransigeance
sur le respect de la loi hébraïque qui empêchait les
procès pendant les fêtes de Pâques fut-elle appliquée
dans la fable de Simon Pierre mais ne le fut pas dans
l'autre fable able concernant le procès de Jésus ? Jésus
qui fut au contraire jugé pendant les jours de Pâques
par un tribunal hébraïque en plus du romain ?
Nous
le saurons dans les prochains chapitres !
3. Jean
Etant le personnage de base de nos études, laissons-le
pour le moment de côté en nous contentant de confirmer
que, en tant que frère de Jacques le majeur, le cananite,
de Simon barjona, de Judas Thaddée et de Jacques le
mineur, de surcroît membre de la bande des Boanerghes
qui était allée au Jardin des Oliviers armée d'épées,
lui aussi ne pouvait être qu'un terroriste extrémiste.
4.
Judas (pas l'Iscariote)
La transformation de Judas révolutionnaire en Judas
apôtre fut exécutée en supprimant les surnoms hébraïques
Theudas et Thomas avec lesquels il était présenté dans
les textes historiques comme combattant révolutionnaire.(Ant.Jud.XX-97,99
; Hist.Eccl. I -12 déjà citées).
Ils
transformèrent les surnoms, de la façon dont il résulte
encore dans les tout premiers documents tels que l'évangile
Capto (incipit), les Actes de Thomas et le Novum Testamentum
Graece et Latinae, en autant de noms propres, en traduisant
: Joudas appelé theudas qui signifie "courageux" et
Joudas Thomas qui signifie "jumeau" en Theudas dit le
courageux" et "Thomas dit le jumeau."
La
tromperie apparaît évidente lorsque nous remarquons
que les surnoms, laissés en grec selon la prononciation
hébraïque, en prenant la lettre majuscule, deviennent
des noms propres qui prennent la place du vrai nom qui
était Joudas.
La
conséquence qui en dériva fut que Theudas et Thomas,
qui étaient des appellatifs attribués à Judas, se transformèrent
ainsi en les noms de deux disciples qui n'ont jamais
existé : Theudas, (Thaddée) et Thomas.
La preuve de cette manipulation, autre que celle donnée
par l'examen des documents apocryphes, nous vient aussi
de l'analyse des traductions: prenons comme exemple
" Joudas dit thomas (qui signifie jumeau) " traduite
en grec en enlevant Joudas et en mettant la majuscule
à Thomas, qui fut laissé en hébreu, se transforma en
" Thomas qui signifie jumeau>>. Puisqu'en grec
le mot jumeau est traduit didimos ( ??d?µ?? ), la phrase
qui résulta fut la suivante: "Thomas dit didimos" (
T?µa? ? ?e??µe??? ??d?µ?? ) qui fut à son tour traduite
en latin, la langue sauve-tromperies - comme elle a
été appelée par certains exégètes -, avec "Thomasus
dictus didimus" de laquelle sont depuis dérivées les
traductions dans les langues modernes: << Alors
Thomas, nommé Didyme, dit à ses condisciples <<
Allons nous aussi mourir avec lui ! >>. (Gv. XI-16).
En
sachant que les mots thomas et didyme signifient tous
les deux jumeau, le premier en hébreu et le second en
grec, l'expression reportée par les évangiles, en plus
de nous confirmer la manipulation des falsificateurs,
ne peut que nous faire rire du moment que, correctement
traduite, elle signifie "Jumeau nommé Jumeau ".
S'il
y a encore des doutes sur le fait que Judas et Thaddée
soient des noms qui se réfèrent à la même personne,
il suffit de comparer les listes des apôtres reportées
par les textes sacrés - où le Judas nommé par Marc et
Matthieu est remplacé par Thaddée dans l'évangile de
Luc et dans les Actes des Apôtres. (Voir liste des disciples
reportée au début de cette exposition). Et les doutes
sont dissipés...
5. Judas Iscariote
Judas Iscariote est certainement le personnage le plus
élaboré parmi tous les disciples. S'il lui fut laissé
son vrai nom c'est tout simplement parceque, étant donné
qu'il était le seul d'origine juive - parmi tous les
autres déclarés Galiléens - il se prêtait mieux pour
fomenter, par la trahison qui lui fut attribuée, la
haine envers les Juifs qui selon l'Église devaient être
les assassins du Christ. Même si pour Judas furent utilisées
les épithètes les plus infâmantes, on tâcha de toutes
façons de le laver de sa nature de terroriste qui lui
venait de l'appellatif Iscariote - signifiant sicaire
- car il aurait compromis tous les efforts tendus pour
transformer une bande de révolutionnaires en apôtres
prêcheurs de paix.
En
ayant recours encore une fois à la géographie, comme
ils l'avaient fait avec la ville de Cana pour transformer
Cananite (zélote) en cananéen, et la région de la Galilée
pour cacher le sens révolutionnaire de l'appellatif
Galiléen, ils firent dériver iscariote, en Hébreu ekariot
qui signifie sicaire, de la ville de Keriot en disant
que celle-ci était sa ville natale. Transformation qui,
si elle fit rire leurs adversaires païens et juifs (comme
elle nous fait rire nous aussi), ce n'est pas seulement
pour l'évidente tricherie qu'ils avaient mise en œuvre
en recourant, encore une fois, à la géographie ; mais
aussi parce que cette ville de Keriot n'a jamais existé.
6.
Simon le cananéen
Pour
éliminer la nature révolutionnaire de cet apôtre - que
les textes sacrés déclarent zélote (Mc3-18; Mathieu10-4;
Lc.6-15; At.1-13) - l'Église, profitant de l'ignorance
d'autrui, répond candidement, à travers les hypocrites
sourires, si caractéristiques des prêtres et des moines,
à ceux qui lui demandent des explications sur ce mot,
qu'il signifie " zélé d'amour pour Dieu".
________________________________
Pour ceux qui ne sont pas encore satisfaits par les
preuves reportées pour pouvoir établir avec certitude
que les composants des deux équipes, celle des révolutionnaires
et celle des Apôtres, étaient bien les mêmes personnes,
nous nous réservons d'en fournir d'autres lorsque nous
démontrerons de manière irréfutable, dans les chapitres
qui suivront, que Jean de Gamala, fils aîné de Judas
le Galiléen et chef de la bande des zélotes, appelé
le Nazirè, et Jésus de Nazareth, chef de l'équipe des
Boanerghes, dit le Nazaréen, sont en réalité la même
personne.
Luigi
Cascioli
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