Présentation
de l'Eglise : « Marc, collaborateur de
Pierre, qui le chéri tellement en l'appelant « son
fils », l'écrit aux alentours de 65 pour les fidèles
d'origine païenne ; selon la tradition, pour les
chrétiens de Rome ». (C.E.I.).
Même
si tous les exégètes sont d'accord pour retenir que
l'évangile de Marc est sorti avant celui de Matthieu
puisque ce dernier le recopia dans de nombreux passages,
il est de toute façon à placer à une date postérieure
à 150 pour les mêmes motifs qui ont été apportés pour
l'évangile de Matthieu : le rédacteur a à sa connaissance
la défaite de bar Kocheba (135) et Papia, évêque de
Geropoli vers 150, démontre qu'il le connaît alors qu'il
le qualifie comme une récolte de réminiscences reportées
sans aucun ordre chronologique : « Marc,
interprète de Pierre, rédigea exactement mais sans
ordre ce dont il se rappelait des paroles du
Seigneur ».
Il
suffirait de s'arrêter sur cette définition de Papia
pour déterminer que l ‘évangile de Marc a été écrit
tardivement. Que peut-t-on déduire d'autre de celle
ci sinon que l'évangile déclaré canonique par l'Eglise
est une dérivation du pseudo-Marc, du moment que lui,
outre le fait de rapporter une biographie de Jésus,
se trouve être aussi le plus ordonné de tous les évangiles ?
« L'évangile
auquel se réfère Papia en le déclarant être une récolte
de sentences reportées sans aucun ordre ne
peut être celui que l'Eglise nous propose, parce qu'aucun
des évangiles n'a un plan plus cohérent et étudié que
celui de Marc ». ( Goguel – Intr. Al Nuovo
Vangelo (Introduction au nouvel Evangile).
«
L'Evangile de Marc est tellement ordonné que ses
parties, bien distinctes entre elles, sont à leur tour
divisées en trois ou en multiples de trois ; Jésus
est injurié à 3 heures, conduit au Calvaire à 6 heures
et expire à 9 heures. Cette composition, étant tout
l'opposé du pseudo-Marc auquel se réfère Papia, n'a
pu être qu'écrit par une personne qui l'a reconstruit
et mis en ordre après 150. » (Prosper Alfaric
ex professeur de théologie auprès des grands séminaires
en France, converti à l'athéisme.)
«
L'évangile de Marc, comme tous les autres évangiles
canoniques, ne sont qu'une élaboration de cette récolte
de sentences appelée Logia qui furent traitées par les
prophéties bibliques en se référant au Messie ».
(Rendel Harris – Testimonianze (Témoignange) –
Cambridge 1920 – Quaderno del Circolo Renan, 3° trim.
1961).
Une
autre preuve démontrant encore que l'évangile n'a pas
été écrit par un hébreux comme l'était Marc, mais plutôt
par un de ces essenes d'origine païenne de la communauté
de Rome ( L'évangile de Marc fût écrit à Rome en
langue latine – Couchoud. Ci –dessus p. 254), qui
s'ils s'étaient séparés de l'essenisme pour soutenir
l'incarnation du Christ, cela vient de la méconnaissance
que celui-là a de la Bible alors que l'évangile commence
en commettant immédiatement l'erreur d'attribuer l'annonce
du Messie au prophète Isaia (Mc. 1, 1), quand il appartient
au contraire au prophète Malachia (3, 1). Mais de ces
erreurs bibliques et géographiques qui pouvaient être
commises seulement par des escrocs qui ignoraient la
bible et la Palestine les évangiles en sont tellement
pleins que ça suscite plus de pitié que de mépris.
Seul
Adel Smith, dans son livre « 500 Erreurs dans la
Bible » (Ed. Alethes), en a bien compté 250 dans
les quatre évangiles canoniques et dans les Actes des
Apôtres.
«
Ce ne sont que d'insignifiantes inexactitudes qui
servent à renforcer la foi », répondent les
prêtres lorsqu'on leur fait remarquer ! Une autre
observation intéressante de Guy Fau. concerne l'auteur
du second évangile : « Comment est-il
possible que ce fût Marc, l'apôtre tant chéri par Pierre
jusqu'à le considérer comme son fils, qui a écrit cet
évangile quand lui il passe sous silence le « tu
es Pierre » que nous trouvons dans les autres évangiles,
démontre-t-il ignorer que Jésus l'avait élu chef de
l'Eglise ? ». |