Le
samedi 25 décembre à 21 heures, on passait une émission
sur le Canal 4 (Italie) qui traitait de l’enfance de
Jésus-Christ et une fois encore les thèmes du Christianisme
furent confiés à certains individus plagiaires et opportunistes
et la vérité a été ignorée.
Contrairement à ce qu’on affirmait, il n'est absolument
pas vrai que le seul passage auquel on peut se référer
sur la naissance de Jésus-Christ se trouve dans l’évangile
de Saint Luc qui raconte la «Dispute entre les docteurs
du temple» (Lc. 2-41), puisque l'on peut trouver des
anecdotes qui concernent les miracles et les prodiges
accomplis par Jésus-Christ pendant les premières années
de sa vie dans des dizaines, sinon des centaines de
livres du III, IV, et Ve siècles qui, même s’ils furent
mis à l’index par l’Église, méritent la même considération
que celle qu’on a donné aux évangiles et qui furent
ensuite canonisés.
Dans cette contestation, je me suis proposé de dénoncer,
une fois encore, à l'appui de la documentation qui est
rapportée ci-dessous, l’inexistence de Jésus-Christ
auquel on a attribué une figure historique inventée
de la même manière, imaginaire et ridicule, que celle
qui fut utilisée dans cette émission pour reconstruire
une apparence d’un Jésus-Christ âgé de 18 ans en prenant
comme modèle l’image imprimée sur cette toile dite du
Saint Suaire dont on a scientifiquement démontré la
fausseté.
Pour comprendre de quelle façon l’évangile selon Luc,
considéré comme vrai puisque inspiré de Dieu, fut écrit
selon des faits imaginaires, sera démontré dans les
passages qui suivent et, préalablement reprendre
ici celui dont on a déjà parlé, à savoir un extrait
de l’un de ces évangiles que l’Église considère apocryphes
et donc faux.
Pseudo- évangile selon Thomas
Prologue :
Moi, Thomas l'Israélite, je crois très utile de faire
connaître à tous nos frères d'origine païenne, les actions
de l'enfant notre Seigneur Jésus-Christ et les merveilles
qu'il accomplit après qu'il fut né en notre pays :
- Quand il eut douze ans, Joseph et Marie, selon la
coutume, se rendirent à Jérusalem pour la fête de Pâques.
La Pâque terminée, ils s’en retournèrent chez eux. Durant
le retour ils s’aperçurent que Jésus n’était pas avec
eux et ils revinrent le chercher en ville.
Au troisième jour, ils le découvrirent assis dans le
temple, au milieu des docteurs, les écoutant et les
interrogeant. Tous étaient attentifs et s’étonnaient
qu’un enfant pût faire taire les Anciens et les docteurs
du peuple.
Marie et Joseph s’étonnèrent et sa mère s’approchant
de lui, dit : « Pourquoi nous as-tu fait
cela, mon enfant ? Nous étions bien inquiets et
nous te cherchions. » Jésus leur répondit : « Pourquoi
me cherchez vous ? Ne savez-vous pas que je me
dois aux affaires de mon Père ? ». Mais ses
parents ne comprenaient pas ce que leur fils voulait
dire. Alors ils rentrèrent tous à Nazareth et Jésus
se soumis à ses parents.
Entre-temps sa mère gardait toutes ces choses dans son
coeur. Et Jésus grandissait en sagesse, en âge (surprenant
mais dans le texte !) et en grâce devant Dieu et les
hommes –
(Si donc cet épisode est vrai et fut également rapporté
par Luc, pourquoi donc ne seraient pas vrais aussi ceux
qui suivent ?).
- Ce petit enfant Jésus, âgé de cinq ans, jouait, après
un orage, au bord d'une rivière et ayant pris de la
terre glaise, pétrit douze petits moineaux. C'était
un jour de sabbat et un Juif, voyant à quoi travaillait
Jésus ce jour-là, s'empressa de tout rapporter à Joseph
son père. " Dis, ton fils est près de la rivière; il
a pris de l'argile et il a façonné douze moineaux. Il
se moque du sabbat ! " Joseph se rendit sur les lieux.
Dès qu'il aperçut son fils, il le gronda: " Pourquoi
te livres-tu à des activités interdites le jour du sabbat
? " Jésus frappa alors dans ses mains et cria aux moineaux
" Partez ! » Les oisillons déployèrent leurs
ailes et s'envolèrent en pépiant. Sidérés, les Juifs
s'en allèrent conter à leurs chefs ce que Jésus avait
accompli sous leurs yeux.
Cependant, le fils d'Anne le scribe, qui se trouvait
là, avec Jésus, saisit une branche de saule et dispersa
les eaux drainées par Jésus. Ce que voyant, Jésus se
fâcha et lui dit: " Méchant ! Impie ! Insensé ! Quel
mal te faisaient mes canaux et cette eau ? Eh bien maintenant,
deviens comme un arbre sec, et ne porte plus ni feuille,
ni racine, ni fruit. " Aussitôt l'enfant se dessécha
des pieds à la tête.
Et Jésus s'en retourna chez Joseph. Les parents de l'enfant
desséché vinrent ramasser leur fils, pleurant sa sa
jeunesse. Ils l'apportèrent à Joseph et le blâmèrent
d'avoir un fils capable de ces miracles-là.
- Une autre fois, Jésus se promenait dans le village,
quand un enfant, en courant, le heurta à l'épaule.
Irrité, Jésus lui dit: " Tu ne poursuivras pas ta route.
" A l'instant, l'enfant s'écroula, mort.
A cette vue, certains s'exclamèrent: " D`où sort cet
enfant, dont chaque parole devient immédiatement une
réalité ? "
Les parents du jeune mort allèrent se plaindre à Joseph:
" Avec un fils comme le tien, tu ne dois plus rester
avec nous dans le village, ou alors apprends-lui à bénir,
au lieu de maudire. Car il fait mourir nos enfants.
" Joseph prit son fils à part et le tança: " Qu'est-ce
qui t'a pris? Ces gens souffrent, ils nous détestent
et veulent nous chasser ! " Jésus répondit: " Je sais
que les paroles que tu dis ne viennent pas de toi; aussi,
par égard pour ta personne, me tairai-je. Mais eux recevront
leur châtiment.
" Aussitôt, les plaignants furent frappés de cécité.
- Quelques jours après, Jésus jouait sur la terrasse
d'une maison, quand l'un de ses petits camarades dégringola
du haut du toit et se tua. L'accident mit tous les enfants
en fuite. Jésus resta seul.
Les parents de la victime arrivèrent et l'accusèrent
d'avoir provoqué sa chute. Et Jésus avait beau s'en
défendre, ils continuaient à le rudoyer. Alors, d'un
saut, Jésus fut au bas de la terrasse.
S'arrêtant devant le cadavre de l'enfant, il cria d'une
voix forte: " Zénon (ainsi s'appelait-il), debout !
Et dis-le, est-ce moi qui t'ai fait tomber? " Aussitôt
l'enfant se releva et dit: " Non, Seigneur, tu ne m'as
pas fait tomber et tu m'as ressuscité ! " Les assistants
étaient stupéfaits.
Quant aux parents de l'enfant, ils glorifièrent Dieu
à cause de ce miracle et ils adorèrent Jésus.
- Un peu plus tard, un jeune homme qui coupait du bois
dans le voisinage, laissa échapper sa hache qui lui
entailla la plante du pied. Perdant tout son sang, il
se mourait. Ce fut l'affolement. Les gens accoururent.
Jésus lui aussi, arriva en hâte. Fendant la foule, il
vint toucher le pied blessé et le jeune homme sur-le-champ
fut guéri. Il lui dit: " Debout maintenant ! Coupe tes
bûches et souviens-toi de moi ! " Et la foule qui avait
été témoin de la scène l'adora, disant: " L'esprit de
Dieu habite véritablement ce petit ! " (Selon une source
qui
n'a pu être établie, Joseph lui avait tiré les oreilles
la semaine précédente pour se faire pardonner et promit
à Jésus que Marie lui préparerait des gnocchis).(pâtes)
- Lorsqu'il eut six ans, sa mère lui donna une cruche
et lui demanda d'aller puiser de l'eau et de la rapporter
à la maison. Mais dans la cohue, il heurta la cruche
et elle se brisa. Alors Jésus étendit le manteau qu'il
portait et recueillit l'eau dedans et l'apporta à sa
mère. A la vue de ce miracle, elle l'embrassa et conserva
en son coeur les mystères qu'elle lui voyait accomplir.
(On a raconté que cette fois aussi Joseph tira les oreilles
de son fils en lui disant : « Pourquoi n’as-tu
pas tué la foule? C’est à cause d’elle que la cruche
s’est brisée.
Tu sais, je suis menuisier et je vends des bières. »)
(Cercueils)
- Peu de temps après, un nouveau maître, ami intime
de Joseph, lui dit: " Amène-moi l'enfant à l'école.
Peut-être réussirai-je par la douceur à lui apprendre
à lire. " Joseph lui dit: " Si tu en as le courage,
frère, prends-le avec toi. " Il le prit donc avec lui,
rempli de crainte et de préventions. Sans émoi, Jésus
entra dans l'école, avisa un livre posé sur un pupitre,
le saisit et au lieu de lire ce qu'il contenait, pris
la parole selon l'Esprit saint et enseigna la Loi aux
gens qui se trouvaient là à l'écouter.
Sa parole attira une foule attentive et l'on admirait
la maturité de son jugement, la vivacité de ses raisonnements
et l'éloquence de ce bambin. Apprenant cela, Joseph,
inquiet, courut à l'école. craignant une catastrophe
pour le maître (dans un épisode précédent il avait foudroyé
un rabbin qui voulait lui enseigner la Loi). Or celui-ci
dit à Joseph: " Mon frère, sache-le, j'avais pris cet
enfant pour un élève.
Mais il déborde de grâce et de sagesse, alors, je t'en
prie mon frère, ramène-le chez toi ! "
A ces mots, l'enfant lui sourit et dit: " Tu as bien
parlé et tu m'as rendu un juste témoignage.
Eh bien grâce à toi le rabbin aussi que j'avais frappé
sera guéri. "
Instantanément l'autre recouvra la vie. Joseph prit
l'enfant et rentra chez lui.
- Plus tard, chez un voisin de Joseph, un petit enfant
malade expirait. Sa mère pleurait amèrement.
Pressentant ce deuil, à ces cris affreux, Jésus se précipita.
Il vit l'enfant mort, lui toucha la poitrine et dit:
" Mon tout petit, je te défends d'être mort ! Vis, et
reste avec ta mère ! "
Aussitôt, le marmot ouvrit les yeux et sourit.
Jésus dit à la femme : « Prends-le, donne-lui
son lait et souviens-toi de moi. »
Et Jésus s’en alla jouer avec d’autres camarades.
A quelque temps de là, il ressuscita un homme qui, en
train de bâtir une maison, mourût.
Il lui prit la main et dit : « Je te
le dis, homme, lève-toi, et remets toi à l’ouvrage. »
Aussitôt il se leva et l’adora. Alors la foule, émerveillée,
s’écria : « Cet enfant vient du ciel !
Il a déjà sauvé beaucoup de gens et il en sauvera tout
au long de sa vie. »
- Les miracles et les prodiges accomplis pas Jésus-Christ
pendant sa jeunesse rapportés dans l’évangile de S.
Thomas sont au nombre de 19 ; le dernier, qui concerne
la dispute entre les docteurs, est rapporté de façon
identique dans celui de S. Luc.
L’évangile de S. Thomas, qui a était écrit pour nous
informer sur la jeunesse de Jésus-Christ, se termine
avec cette phrase : « En même temps Jésus-Christ
grandissait de savoir, de taille et de grâce. A lui
la gloire, dans les siècles et des siècles. Amen ».
Pseudo- évangile selon Mathieu.
Selon cet évangile le massacre des innocents voulu par
Hérode eut lieu deux ans après la naissance de Jésus-Christ.
C’est ce que presque tous les évangélistes pensaient
durant le quatrième siècle, c’est à dire l’époque durant
laquelle on a reconstruit la naissance de Jésus-Christ
né d’une femme terraine.(terrestre)
Cette conviction nous permet de répondre à l’interrogation
qui vient spontanément en lisant Mathieu (cap. II).
« Pourquoi Hérode ordonne-t-il que tous les enfants
âgés de moins de deux ans doivent être tués si Jésus
était né tout à l’heure ? »
Toute l’histoire des Mages et de la fuite en Egypte
a lieu, selon le pseudo – Mathieu, lorsque Jésus avait
déjà deux ans.
Lorsqu'ils arrivèrent dans une grotte et voulurent s'y
reposer, Marie descendit de l'ânesse et s'assit, tenant
Jésus sur ses genoux. Or, il y avait trois jeunes garçons
qui accompagnaient Joseph et une jeune fille avec Marie
(Dans certains évangiles on raconte qu’ils sont les
fils de Joseph, nés d’un mariage précédent).
Voilà que soudain de la grotte sortirent de nombreux
dragons, ce que voyant, les enfants poussèrent des cris
de terreur. Alors Jésus, descendant des genoux de Marie,
se dressa devant les dragons ; et ceux-ci l'adorèrent,
puis s'en allèrent. Ainsi s'accomplissait ce qui a été
dit par le prophète David : "Sur la terre, louez le
Seigneur, vous dragons et tous les abîmes."
De même les lions et les léopards l'adoraient et les
accompagnaient dans le désert ; partout où Marie et
Joseph allaient, ils les précédaient, montrant la route
et, inclinant la tête, ils adoraient Jésus.
Mais le premier jour où Marie vit des lions autour d'elle
et toutes sortes de fauves, elle eut une grande frayeur.
Mais l'enfant Jésus, la regardant le visage tout éclairé
de joie lui dit : "Ne craignez pas, Mère ; car ce n'est
point pour vous faire du mal mais pour vous servir qu'ils
s'empressent autour de vous."
Et, par ces paroles, il dissipa toute frayeur de leur
coeur.
Les lions faisaient route avec eux, et avec les boeufs,
les ânes et les bêtes de somme qui portaient leurs bagages,
et ils ne leur faisaient aucun mal ; mais ils étaient
pleins de douceur parmi les brebis et les béliers, que
Joseph avait amenés de Judée, et même, ils les gardaient
avec lui (C’est probablement d'après cette histoire
que Vittorio Messori s’est inspiré pour déclarer que
Joseph était un entrepreneur et édile très riche).
Ils marchaient au milieu des loups, et ils ne craignaient
rien et nul n'éprouvait de mal.
Ainsi s'accomplit ce qui avait été dit par le prophète
Isaïe : "Les loups paîtront avec les agneaux, le lion
et
le boeuf mangeront ensemble du fourrage." Car il y avait
deux boeufs et un chariot pour transporter les objets
usuels et c'étaient les lions qui les gardaient sur
leur route.
Après plusieurs épisodes (tout aussi extravagants les
uns que les autres) ils arrivèrent et restèrent en Egypte,
vivant des prodiges pareillement grotesques, jusqu’au
moment de leur retour en Palestine et leur installation
d'abord à Nazareth, ensuite à Cafarnao. Les épisodes
de l’enfance de Jésus que le Pseudo-Matthieu a racontés
sont au nombre de soixante-deux. Après la lecture de
tous les épisodes, la seule conclusion qui nous vient
est : « Comment la crédulité de l’homme
a-t-elle put tomber si bas ? »
Le pseudo-évangile de Matthieu, ainsi
appelé par l’Eglise pour le distinguer du canonique,
termine avec ce passage : « Lorsque Joseph
allait à un banquet avec ses fils Jacques, Joseph, Juda
et Siméon et ses deux filles, Marie, sa soeur Marie
(fille de Cleofa que le Seigneur avait accordée à son
père Cleofa et à sa mère Anne vu qu’ils avaient voué
Marie, mère du Christ, au Seigneur. Cette Marie fut
ainsi appelée pour consoler ses parents de la perte
de la mère de Jésus) et Jésus se rendaient avec eux».
C’est dans cette confusion de naissances, mariages et
fraternités qu’il y a le piège de la reconstitution
de la vie de Jésus avec celle de Jean de Gamala, fils
de Juda le Galilée. Mais cela est une autre histoire.
Ces frères et ces soeurs respectaient Jésus et l’adoraient
et prenaient sa vie en exemple.
Et lorsque Jésus dormait, le jour comme la nuit, la
lumière de Dieu resplendissait sur lui.
A lui la gloire, dans les siècles des siècles. Amen.
Amen.
Evangile arabe syriaque de l’enfance de Jésus
Incipit.
Au nom du père et du Fils et du Saint Esprit, Dieu unique.
Avec l’aide et la faveur du Souverain Nume on commence
à écrire le livre des miracles du Maître, Seigneur
et notre Sauveur, Jésus-Christ, livre qui s’appelle
« Evangile de l’enfance », dans la paix du
Seigneur, amen.
Nous avons trouvé le passage qui suit dans le livre
de Joseph, le pontife qui vivait aux temps du Christ
et qui, comme on le dit, il s’agissait de Caifa. Il
écrit que Jésus commença a parler dès sa naissance et
qu’il disait à sa mère Marie : « Je suis
Jésus-Christ, fils de Dieu, le Logos, et tu m’as engendré
comme a dit l’ange Gabriel ; et mon Père m’a envoyé
pour sauver le monde ».
(En l’année 309, à l’époque d’Alexandre)
L'empereur Auguste décréta que chacun devait s’enregistrer
dans sa ville. Joseph se leva, il prit Marie, son épouse
avec lui et partit de Jérusalem pour Bethléem pour se
faire enregistrer... (ce récit sur la naissance de Jésus
est accompagné d'historiettes comportant mille absurdités
et extravagances parmi lesquelles on relèvra celle de
l’intervention d’une vieille malade qui guérira en voyant
Jésus-Christ et les bergers allumant des feux et « faisant
la fête » avec des milliers d’anges qui chantent
et jouent en louant le Seigneur.
Dans cet évangile on raconte que la circoncision, qui
devait avoir lieu huit jours après la naissance au temple,
fut exécutée dans la crèche et qu’on donna à la vieille
malade le reste de la circoncision : « Cette
vieille prit le morceau de peau, d’autres disent qu’elle
pris le cordon ombilical, et qu’elle le posa dans une
ampoule avec de l’huile de nard. Elle avait un fils
qui préparait les parfums et, lorsqu’elle lui donna
l’ampoule, elle lui dit :
-ne vends pas cette ampoule d’huile, même si on
t’offre trois cent deniers !-
C’est " l’ampoule qu’acheta Marie la pêcheuse et qu’elle
versa sur la tête et sur les pieds de notre Seigneur
Jésus-Christ, en l’essuyant avec ses cheveux" (On relève
le verbe « acheta » lequel se rapporte à un
fait qui va avoir lieu 33 ans plus tard). Après dix
jours, on emmena Jésus à Jérusalem, et au quarantième
jour
on le conduisit au Temple pour le consacrer à Dieu,
étant le premier-né.
Mais lorsque Jésus naquit à Bethléem en Judée, à l’époque
du roi Hérode, des Mages venant d'Orient à Jérusalem,
comme l'avait prophétisé Zarathoustra, ils apportèrent
des cadeaux : or, encens et myrrhe.
Alors Sainte Marie offrit aux Mages un bout des langes
qui entouraient Jésus et ils les acceptèrent avec grande
reconnaissance.
Outre la montagne de sornettes racontées dans ces miracles,
bouts de langes offerts aux Mages, événements
absurdes et autres rencontres qu’ils vécurent durant
la fuite en Egypte, Marie opèrant quelques guérisons
avec l’eau utilisée pour laver Jésus-Christ, on passera
aux miracles réalisés durant l’enfance, objet de ce
chapitre.
Un jour le Seigneur Jésus, qui se baladait et jouait
avec des enfants, passa devant l’atelier d’un teinturier
qui s’appelait Salem. Il avait dans l’atelier beaucoup
de vêtements à teinter.
Jésus entra dans l’atelier, il prit tous les vêtements
et il les mit dans un bac plein de couleur bleue.
Salem arriva et, voyant tous les vêtements abîmés, commença
à crier et à pester contre le Seigneur Jésus
en disant : « qu’est-ce que tu m’as fait,
fils de Marie ? Tu m’as déshonoré devant tous les
citoyens !
Chacun d’eux voulait la couleur qu’il avait choisie
mais tu as tout abîmé !
Le Seigneur Jésus répondit : « je changerai
la couleur de n’importe quel vêtement tu voudras ».
Et soudainement il commença à enlever les vêtements
du bac en changeant la couleur que voulait Salem, jusqu’à
ce que tous soient enlevés.
En voyant ce miracle les Juifs l’adorèrent.
(Compte tenu qu'à chacun de ces miracles on donne un
sens symbolique, je m’attends à des objections auxquelles
je ne répondrai que si elles sont faites par des ministres
du culte catholique et non aux personnes qui n’ont rien
à voir avec le procès que je mène contre l’Eglise).
Joseph amenait avec lui le Seigneur Jésus, en se promenant
dans la ville : en effet, vu qu’il était menuisier,
les habitants l’appelaient pour construire des portes,
des chaise et des armoires.
Et le Seigneur Jésus était toujours avec lui, n’importe
où il allait.
Chaque fois que Joseph devait faire devenir un morceau
de bois plus long ou plus court, ou bien plus épais
ou plus mince, le Seigneur Jésus touchait ce morceau
qui devenait comme Joseph le voulait.
En effet Joseph n’était pas un bon menuisier.
(On plaindra le pauvre Joseph qui, après avoir raconté
les trahisons qu’il avait subies, voit ici mise en cause
sa compétence d’artisan!).
Dans le mois de Adar, Jésus rassembla autour de lui
les enfants comme s’il était un roi.
Ils enlevèrent les manteaux et les étendirent par terre
pour permettre à Jésus de s’asseoir.
Ils lui remirent ensuite une couronne de fleurs et se
placèrent devant lui et à ses côtés, comme des courtisans
avec leur roi.
Les enfants arrêtaient tous ceux qui passaient par ce
chemin en leur disant : « viens ici,
tu dois adorer ton roi. Après tu pourras continuer ton
chemin ».
Mais peu après des hommes qui portaient un enfant s’approchèrent.
Cet enfant avait été piqué par une vipère. Alors Jésus
se fit accompagner là où le serpent avait piqué l’enfant
et demanda à la vipère de sortir
de sa cachette. Lorsqu'elle sorti, il lui ordonna : « Tu
dois sucer tout le poison que tu as inoculé à cet enfant »
et le serpent suça le poison. Alors Jésus maudit la
vipère qui mourut à l’instant. Puisque l’enfant, même
s’il avait été sauvé, commençât à pleurer, Jésus lui
dit : « Ne pleure pas puisque bientôt tu seras
mon disciple ».Cet enfant était Simon le cananéen,
celui qui est mentionné dans l’évangile.
(Il faut noter que le nom de « cananéen »
que l’on attribue à Simon dans les évangiles canoniques
est une transformation opérée pas les faussaires pour
faire disparaître le sens de "qananite", qui signifie
« guerrier zélote », vrai nom qu’on avait
donné à Simon, puisqu'il appartenait à des révolutionnaires
« boanerghes » qui suivaient Jean de Gamala,
fils de Juda le Galilée (voir « La Fable du Christ »
www.luigicascioli.it ).
Les miracles et les prodiges attribués à Jésus durant
son enfance dans l’évangile Syrico-arabe sont plus ou
moins au nombre de trente. Ceux qu’on n’a pas rapportés,
on les laissera à la méditation de S. Ignazio de Loyola
avec ceux qui se trouvent dans les autres évangiles,
tel celui d’origine arménienne que je cite sans l’examiner,
car l'on sait la folie des personnes qui les ont écrits.
On peut imaginer, sans les lire, les sottises qu'ils
contiennent.
Evangile du Ghetto
Cet évangile refuse toute intervention divine pour ce
qui concerne la conception de Jésus ; il exprime
selon des concepts judaïques, les causes pour lesquelles
Jésus est devenu un grand personnage dans le monde de
la magie. Même s’il n’est pas chrétien, il mérite en
tout cas d’être cité parce qu’il nous donne la possibilité
de connaître la falsification opérée par les pères de
l’Eglise durant le III, IV et V siècle pour construire
la vie
de Jésus, celle de Marie et de Joseph, son chaste époux.
Les miracles et les prodiges opérés par les Toledoth
(livres hébraïques qui se réfèrent à la vie de Jésus)
ont le but de démontrer que l’intelligence et le capacités
thaumaturgiques du Christ étaient dues, selon une conviction
rabbinique, à une magie diabolique qu’il possédait,
étant un bâtard, fils d’une femme qui avait ses règles.
Les Toledoth, même si elles ont été écrites tardivement
(durant le premier millénaire) ont été tirées des arguments
que la patristique discutait sur la figure de Jésus
durant la période où les évangiles ont été rédigés.
Cela confirme qu’il y eut des discussions sur les pouvoirs
magiques, quelques uns diaboliques, de Jésus,
évoqués dans l’évangile de Saint Matthieu où les Farisés
disent que Jésus chasse les démons au nom de Belzebul
(12,24), et également dans les évangiles de Luc dans
lesquels il est dit que les habitants de Gérasa, après
avoir vu Jésus chasser les démons d’un homme eurent
la conviction qu’il était lui-même possédé,
chassèrent Jésus du pays (Lc 8, 37 – Mc 5, 17).
Si l’on considère que l’histoire de Jésus commence par
une trahison, voulue ou non par Marie selon les différentes
versions (Elena, Uldrigus, Slava, Italiana), on peut
démontrer que les évangiles des Toledoth, même s’ils
sont fantastiques et tendancieux, sont en tout cas plus
acceptables que les évangiles chrétiens qui, se basant
sur une absurde fécondation divine, doivent donc être
rejetés a priori par la raison et le bon sens.
Luigi
Cascioli
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