Après
avoir vu comment les membres de la bande des Bohenergues
furent transformés en de pacifiques disciples par le
moyen de la manipulation de leurs noms (Barjona en fils
de Jona, Iscariote en natif d’Ecariot, Quananite en
habitant de Cana etc.), passons maintenant aux contrefaçons
que les chrétiens effectuèrent sur Jean pour le transformer
en Jésus.
Le
nom: Le nom de Jean, remplacé avec ceux génériques
de Christ (Kristos avec la signification de Oint) et
de Seigneur, fut définitivement transformé en celui
de Jésus aux alentours de l’an 180 d’après ce qu’on
peut trouver dans un livre de Celse contre les chrétiens
où il écrit: << Celui auquel vous avez donné le
nom de Jésus en réalité n’était simplement que le chef
d’une bande de brigands dont les miracles que vous lui
attribuez n’étaient que les manifestations effectuées
selon la magie et les tromperies ésotériques. La vérité
est que tous ces prétendus faits ne sont que des mythes
que vous-mêmes avez fabriqués sans néanmoins réussir
à donner à vos mensonges une teinte de crédibilité.
Tous savent bien que ce que vous avez écrit est le résultat
de remaniements faits à la suite des critiques qui vous
étaient portées>>.
En
effet dans les premières éditions des Évangiles de Matthieu,
Marc et Luc apparus dans les années soixante du second
siècle, le Messie était encore appelé avec les appellatifs
génériques de Christ et de Seigneur. Les Chrétiens ne
pouvant lui attribuer un nom propre, comme par exemple
Pascal, Didier ou Anselme, c’est-à-dire un nom qui n’ayant
jamais existé dans l’ère Messianique aurait fait s’effondrer
dans le ridicule toute leur construction, lui donnèrent
celui de “Josuha” (Jésus) qui en réalité, signifiant
“Celui qui sauve”, l’enlevait de son anonymat seulement
en apparence. Il ne faut pas de grandes explications
pour comprendre que c’est une chose de soutenir l’existence
d’un Messie qui, dépourvu d’un nom, aurait pu échapper
à tout contrôle historique, mais c’en est une autre
que de défendre l’existence de quelqu’un qui aurait
était présenté sous son nom propre qui pour être soutenu
aurait exigé une documentation historique.
Le
nom de Jésus accepté par la masse de la plèbe qui dans
son ignorance ne se posait aucun problème étymologique,
au contraire fit rire les opposants qui, ayant mis en
évidence la tromperie, accusèrent encore une fois les
théologiens chrétiens d’effronterie et d’escroquerie.
L’oubli avec le temps et les répressions utilisées par
les chrétiens contre leurs adversaires firent en sorte
que le nom de Jésus, ayant acquis le statut de nom propre,
fut adopté comme tel bien qu’ayant en réalité le même
sens que Soter qui était généralement attribué aux divinités
païennes lesquelles, néanmoins, avaient aussi un nom
propre. En pratique les chrétiens donnèrent un nom à
leur Messie en ayant recours à la même tromperie que
les rédacteurs de la Bible utilisèrent lorsqu’au sixième
siècle ils attribuèrent à leur Dieu le nom de Yahvé
qui, signifiant “je suis”, leur permettait d’en défendre
l’existence grâce à l’anonymat. (C’est vraiment le cas
de le dire: tel père, tel fils!).
Ayant
ainsi éludé le problème du nom en remplaçant avec Jésus
celui de Jean qui était rappelé par la tradition, il
resta à contrefaire les appellatifs de Galiléen et de
Nazaréen dont le sens zélote aurait décidément contrasté
avec la nature religieuse et pacifique de leur Messie
en construction. Puisque c’était impossible de les supprimer,
ils leur donnèrent d’autres significations en ayant
recours à la fraude comme ils avaient fait avec les
autres noms des membres de la bande des Bohenerghes.
Si
l’appellatif de Galiléen fut facilement fait passer
pour “habitant de la Galilée”, pour l’autre, c’est-à-dire
celui de Nazaré, se fut particulièrement difficile de
lui donner une signification neutre. La première tentative
qu’ils firent pour lui enlever tout sens révolutionnaire,
d’après ce qui résulte des documentations, fut celle
de le faire dépendre d’une prophétie en ayant recours
à l’annonce que l’ange avait donnée à la femme de Manoach:
<<Tu concevras et accoucheras d’un enfant qui
sera Nazaréen dès sa naissance>>. Mais cette annonciation,
se rapportant trop manifestement à Sanson, fut mise
de coté afin d’être remplacée par l’autre prophétie
de Michée qui, se référant à la naissance du futur roi
d’Israël, s’exprima ainsi: <<Un rejeton naîtra
à Bethléem du tronc de Iesse qui sera destiné à gouverner
sur le peuple de Dieu>>. S’il avait choisi cette
prophétie pour justifier que Jésus avait l’appellatif
de Nazaréen, ce fut pour le fait que le mot “rejeton”
(netzer) et le mot Natzir s’écrivant tous les deux en
hébraïque avec les lettres n z r, avaient les mêmes
consonnes. (En langue hébraïque, comme pour celle phénicienne
et l’égyptien ancien, les mots étaient écrits en reportant
seulement les consonnes. Exemple: raison = r s n, ou
bien vérité = v r t ).
Si
même cette solution ne fut pas considérée acceptable
par les faussaires cela ne dépendit pas seulement du
fait qu’elle paraissait trop imaginaire et presque impossible
à soutenir, mais surtout parce qu’elle ne pouvait être
référée à Jésus puisqu’elle s’adressait à un autre personnage,
c’est-à-dire David, fils de Iesse. Donc, après avoir
cherché inutilement dans la Bible un passage qui aurait
pu justifier en qualité de prophétie l’appellatif de
Nazaréen, ils eurent recours encore une fois à l’expédient
géographique en le mettant en connexion avec la ville
de Nazareth comme Qananite et Iscariote qu’ils avaient
fait dériver de Cana et de Keriot. Mais ce sera surtout
avec l’implantation de cette énième escroquerie que
les faussaires nous fourniront la preuve définitive
et irréfutable que Jésus, personnage n’ayant jamais
existé, est simplement la doublure de Jean.
Les
quatre évangiles canoniques font découler le nom Nazaréen
(Nazarenus) de la ville de Nazareth en affirmant que
ce fut le pays où Jésus grandit et se forma durant les
trente ans qui précédèrent ses prédications. Étant donné
que c’est de Nazareth que nous tirerons la preuve irréfutable
pour démontrer que Jésus est en réalité Jean, arrêtons-nous
un instant pour examiner cette ville qui s’avère être
complètement différente de la façon dont les évangiles
la décrivent.
Pourquoi
la ville de Nazareth située dans la plaine et lointaine
du lac au contraire nous est décrite dans les évangiles
comme construite au-dessus d’un mont et au bord d’un
lac? La réponse est simple: parce-que la ville située
sur le mont et placée au bord du lac est la vraie ville
où vécut le Messie reporté par la tradition sur lequel
furent construits les évangiles alors que l’autre, celle
dans la plaine et distante de quarante kilomètres du
lac est celle que les faussaires utilisèrent pour justifier
l’appellatif de Nazaréen. Pratiquement cette contradiction
entre la description que reportent les évangiles de
la vraie patrie du Messie et la ville de Nazareth dépendit
du fait que les faussaires, ayant construit les quatre
évangiles canoniques à Rome sans connaître la Palestine,
commirent la grande légèreté de raconter les faits selon
la tradition qui se référait à Jean, sans se préoccuper
de les adapter à la ville de Nazareth qu’ils avaient
choisie seulement parce que par le moyen de son nom
ils pouvaient justifier l’appellatif Nazaréen.
En
lisant les évangiles nous remarquons que la ville de
Jésus n’est absolument pas Nazareth située dans la plaine
et distante de quarante kilomètres du lac de Tibériade
mais plutôt une autre ville qui est au contraire située
au-dessus d’une montagne qui placée sur les bords du
lac de Tibériade assume un caractère purement lacustre
fait de barques, de pécheurs et de vagues mues par les
tempêtes. Les apôtres eux-mêmes sont tous des pêcheurs
que Jésus, en les rencontrant alors qu’ils retiraient
les filets, transforme en disciples. Citons quelques
passages des évangiles: “Terminées ces paraboles, Jésus
partit de là et venu dans sa patrie il enseignait dans
la synagogue. Les gens de son pays, l’ayant reconnu,
se mirent à parler de lui. Jésus, ayant entendu ce qu’ils
disaient, s’en alla de là sur une barque, mais vu que
les gens restaient sur la plage il guérit les malades
et multiplia les pains et les poissons. Congédiée la
foule il gravit le mont et commença
à prier. Du mont il vit qu’au-dessous,
dans le lac de Tibériade, la barque des apôtres était
mise en danger par les vagues générées par le vent qui
s’était tout à coup levé”. (Mt.13/35).
La
même confirmation à propos de la véritable ville de
Jésus nous vient de Luc qui nous parle aussi d’un précipice:“Il
se rendit à Nazareth, où il avait été élevé,
et, selon sa coutume, il entra dans la synagogue le
jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture, et
on lui remit le livre du prophète Ésaïe. L'ayant déroulé,
il trouva l'endroit où il était écrit: […] Ils furent
tous remplis de colère dans la synagogue, lorsqu'ils
entendirent ces choses. Et s'étant levés, ils le chassèrent
de la ville, et le menèrent jusqu'au sommet
de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie,
afin de le précipiter en bas. Mais
Jésus, passant au milieu d'eux, s'en alla.”(Luc 4.16
à 4.30)
Et
encore: “Ce même jour, Jésus sortit de la maison,
et s'assit au bord de la mer. Une grande
foule s'étant assemblée auprès de lui, il monta dans
une barque, et il s'assit. Toute la foule se tenait
sur le rivage.” (Matthieu 13.1 à 13.2).
Et
toujours Matthieu: “ En écoutant ce qu’il (Jésus) disait,
une grande foule alla vers lui. Alors il pria ses disciples
qu’ils lui mettent à disposition une barque à cause
de la foule, afin qu’ils ne l’écrasent pas... ensuite
il gravit le mont, il appela à soi ceux dont ils voulaient
qu’ils aillent avec lui... il entra dans sa maison et
autour de lui se rassembla une foule tellement nombreuse
qu’ils ne pouvaient même pas prendre de la nourriture.
Sa mère et ses frères arrivèrent et, en restant dehors
ils le firent appeler.
Après
avoir expliqué qui vraiment étaient ses parents, sorti
de la maison, Jésus commença à enseigner à nouveau le
long du lac”. (Mt. 3-4).
C’est
à ce moment là que, nous étant rendus compte que la
ville où Jésus avait été élevé ne pouvait pas être Nazareth,
qui se trouve à quarante kilomètres du lac et est situé
dans une plaine, nous sommes allés chercher d’autres
sources. Quelle était en réalité cette ville située
au bord du lac de Tibériade, placée sur une montagne
et entourée par des précipices ?
La
réponse nous est donnée par l’extrait de Flavius Joseph
qui décrit la ville d’Ezéchias, père de Juda le Golanite
et grand-père de Jean le Galiléen, appelé le Nazaré:
“Agrippa s'était concilié par un traité, dès le début
de la révolte, les citoyens de Sogané et de Séleucie
; mais Gamala ne se soumit pas, plus confiante encore
qu'Iotapata dans les difficultés du terrain. Car une
crête escarpée, prolongement d'une montagne
élevée, dresse une hauteur centrale qui s'allonge
et s'incline en avant et en arrière, offrant ainsi une
figure semblable à celle d'un chameau : c'est de là
que la ville a pris son nom, les habitants du pays ayant
altéré l'initiale de ce mot. Sur les côtés et de face,
le sol est sillonné de vallons infranchissables : mais,
en arrière, il se dégage un peu de ces obstacles, vers
l'endroit où il se rattache à la montagne : les habitants
l'avaient d'ailleurs coupé par un fossé transversal
et rendu cette région difficile d'accès, Sur le flanc
de l’escarpement où elles étaient construites, les maisons
se pressaient étroitement les unes contre les autres
; la ville semblait ainsi suspendue en l'air et s'effondrer
sur elle-même du point culminant des rochers. Tournée
vers le midi, elle avait de ce côté pour acropole une
montagne très élevée ; au-dessous un précipice,
qu'on n'avait point enclos d'une muraille, plongeait
en une vallée d'une extrême profondeur : il y avait
une source à l'intérieur du rempart et c'était là que
se terminait la ville.” («Guerre des juifs», Livre IV,
chapitre I, paragraphe 1).
Si
celle-ci est la ville que les évangiles attribuent à
Jésus, que pouvons-nous conclure d’autre sinon que Jésus
est né à Gamala en Golanite et non à Bethléem comme
l’Église voudrait nous faire croire et d’autant moins
qu’il a grandi à Nazareth? Alors si Jésus se trouve
être de Gamala, qui d’autre peut-il être sinon Jean,
le petit-fils d’Ezéchias?
Tout
ce que j’ai écrit précédemment, en fin de compte, avait
comme seul but de préparer les lecteurs à cette conclusion
qui grâce à son évidence ne peut être repoussée pas
même par ceux qui, rendus têtus par la foi sont portés
à nier les vérités, même les plus évidentes. De toute
façon la démonstration de la non-existence de Jésus
ne finit pas ici, puisque nombreuses seront les preuves
que j’apporterai encore pour démontrer de quoi ont été
capables les faussaires (les saints Pères de l’Église)
pour construire cette grande imposture qu’est le christianisme.
Simon,
étant le plus âgé des fils de Judas après Jean, était
considéré comme le sous-chef de cette bande de Boaenerghes
que Flavius Joseph définissait “latrones”, c’est-à-dire
brigands, et Philon d’Alexandrie et Pline le Vieux “Bande
de Galiléens” dans la signification révolutionnaire
que l’on donnait au mot Galiléen. Étant donné que tous
les zélotes cachaient leur identité derrière des surnoms,
Simon en plus de celui de “Barjona”, qui en hébraïque
signifie “celui qui est recherché”, c’est-à-dire contumace,
avait celui de Chefas (Kefas) qui, signifiant étymologiquement
pierre, lui avait été donné pour sa taille vigoureuse
et massive qui le portait à être comparé à un rocher.
Sûrement le plus violent de la bande, il démontre son
caractère sanguinaire et impulsif lorsque durant la
dernière cène il fait parade d’avoir deux épées au lieu
d’une seule, lorsqu’il tranche au Mont des Oliviers
avec un coup d’épée l’oreille à un certain Malco, garde
du Temple, et encore plus quand il tue les deux époux
Ananie et Saffire parce qu’ils n’avaient pas versé entièrement
à la communauté de Jérusalem la somme obtenue de la
vente de leur terrain. Pour imposer sa loi basée sur
la violence il se disputa avec toutes les autres Ekklesies
du Moyen-Orient parce qu’elles se montraient favorables
à accepter parmi les adeptes aussi les païens qu’il
considérait seulement comme des ennemis qu’il fallait
détruire. Le tempérament de Simon, appelé Chefas, est
décrit comme violent et agressif par tous les documents
qui le concernent. Dans un évangile des plus anciens,
appelé de “Marie de Magdala”, un des apôtres de nom
Lévi, en prenant la défense de Marie contre laquelle
Simon avait invectivé avec des expressions de colère
et de rancune, dit à Pierre:
<<Tu
es toujours impétueux, Pierre! Maintenant je vois que
tu te rues contre la femme de la même façon que tu fais
avec nos adversaires >>.
Ayant
pris la place de Jean en l’an quarante, il resta chef
de la communauté essénienne de Jérusalem jusqu’en 46,
année durant laquelle il fut crucifié avec le frère
Jaques par le procurateur Alexandre Tibère parce qu’ils
diffusaient l’idéologie essénienne-zélote. (Antiquité
Judaïque).
Simon
Les
chrétiens effectuèrent davantage de falsifications lors
des traductions en grec des documents écrits en hébraïque
et en araméen.
L’appellatif
Barjona donné à Simon, qui en araméen signifiait recherché
ou contumace, en profitant du fait que “bar” en araméen
signifiait “fils de”, ils le décomposèrent en bar et
jona de façon à changer la signification en “fils de
Jona”. Par conséquent apparut une expression dépourvue
de sens dans les deux langues: en araméen, parce que
“jona” n’existait pas ni comme nom propre ni comme nom
de chose, en grec, parce que le mot “fils” ne se dit
pas Bar mais plutôt “uios”. Tout s’arrangea ensuite
lorsque cette expression “bar Jona”, fut traduite dans
les évangiles avec le latin “filius Jonae”.
En
ce qui concerne ensuite l’autre appellatif de Chefas
qui lui avait été donné pour son physique massif et
musculeux, la transformation fut effectuée en transférant
son sens étymologique dans l’allégorie de la pierre
sur laquelle Christ aurait édifié son Église.
Puis,
étant donné que dans certains textes Simon était appelé
avec le surnom de “Qananite”, qui est la traduction
de zélote en dialecte sémite, ils résolurent la question
en disant que Qananite signifiait “natif de Cana”. Ils
firent ensuite la même chose pour tous les adeptes de
Jean qui d’après les documents apocryphes sont qananites.
C’est pour cela que de nombreux disciples de Jésus seront
nommés Cananéens. Simon Barjona, appelé Chefas, fils
de Judas le Galiléen et frère de Jean, mourut crucifié
en 46 sous le procurateur de la Judée Tibère Alexandre
pour son activité de révolutionnaire essénien-zélote
avec son frère Jacques. L’Église, qui est d’accord pour
reconnaître son emprisonnement, nie cette mort reportée
par Flavius Joseph en disant qu’il fut libéré par un
ange qui, en lui ouvrant la porte de la prison, lui
permit de rejoindre Rome où il fut élu évêque de la
communauté. Quant à l’extrait concernant la libération
de Pierre par œuvre de l’ange, reporté dans les Actes
des Apôtres (Actes 12), je le conseille à ceux qui aiment
lire les fables.
Les
morts que les chrétiens attribuèrent à Simon Pierre
furent au moins trois. En plus de la mort qu’ils avaient
fait dépendre de Néron à la suite du défi avec Simon
le magicien, on lui attribua aussi une mort par crucifixion
en tant que chef des chrétiens qui eut elle aussi deux
versions. Alors que dans une, pour confirmer son caractère
pusillanime qu’il avait démontré en reniant Jésus trois
fois, on disait qu’il avait été traîné avec force au
supplice, récalcitrant et pleurant, dans une autre version
successive, ayant décidé que c’était opportun de le
faire apparaître comme un homme courageux puisqu’ils
l’avaient déclaré premier pape, ils affirmèrent qu’il
avait affronté la mort en souriant, après avoir assisté
stoïquement à celle de sa femme qui l’avait précédé
au supplice. Étant donné qu’on disait qu’il était mort
en croix comme Christ, afin d’éviter que l’égalité des
deux morts puisse compromettre le sens symbolique de
la croix qui devait dépendre exclusivement de Christ,
ils jugèrent opportun de spécifier que Pierre, ne se
considérant pas digne de mourir comme son Maître, avait
voulu être crucifié avec la tête vers le bas et les
pieds tournés vers le haut. (Qui peut croire à ces bêtises
sinon des pauvres d’esprit?).
De
la même manière que fut faussement déclaré Simon Pierre
comme premier Pape, ainsi le furent tous ces personnages
imaginaires qui furent comptés comme Papes ses successeurs
jusqu’à Soterus de la Campanie (165-173) lequel, même
s’il occupe dans l’histoire ecclésiastique la douzième
place, fut en réalité le premier à assumer la charge
d’évêque dans la communauté de Rome, c’est-à-dire le
premier qui historiquement devint le chef de la bande
de délinquants et de marginaux qui donnèrent l’impulsion
au christianisme à la suite du schisme qui eut lieu,
durant les années 150 entre eux, défenseurs de l’Eucharistie
et Esséniens juifs qui restèrent fidèles à la morale
mosaïque.
À
titre de curiosité plus que pour l’intérêt historique,
je citerai les noms des papes inexistants qui, d’après
l’Église, ont été les successeurs de Pierre sur la chaise
de Rome: St. Lin de la Tuscia, St. Anaclet de Rome,
St. Clément de Rome, St. Evariste de Grèse, ST. Alexandre
de Rome, St. Sixte de Rome, St. Téléphore de Grèce,
St. Iginus de Grèce, St. Pius I de Aquileis, St. Anaclet
de Syrie et St. Soterus de la Campanie. Des personnages
qui, créés par les faussaires, vont remplir ce monde
utopique crée par l’imagination appelé Paradis qui déclaré
transcendantal, c’est-à-dire au dehors de la matière,
ne peut se trouver que dans le néant.
Jacques
Troisième
fils de Judas le Galiléen, appelé le Majeur afin de
pouvoir le différencier d’un autre Jaques qui fut appelé
le Mineur, dans plusieurs textes apocryphes on l’appelle
indifféremment avec les deux appellatifs de Zélote et
Boaenerghe. Eusèbe de Césarée, conseiller de la politique
ecclésiastique de Constantin pendant les années 314-340,
reconnaît aussi bien sa nature de révolutionnaire que
sa mort advenue par crucifixion car surpris par les
Sadducéens pendant qu’il prêchait, en tant qu’activiste
de la collectivité de Jérusalem, l’imminente venue du
Messie.
Jacques
le Majeur
Afin
de faire disparaître le rapport de fraternité de Jacques
avec Jean, qui devait ne pas avoir de frères pour ne
pas compromettre la figure de Jésus avec celle de Jean
et aussi la virginité de Marie, fraternité qui est quand
même claire et sans équivoque dans tous les documents,
y compris les évangiles canoniques et les Actes des
Apôtres, ils eurent recours à la tromperie de lui donner
comme père un certain Alphée que personne, y compris
le Saint Esprit, ne sait d’où il soit sorti.
Jacques
fut le membre de la bande de Jean qui créa le moins
de problèmes au moment d’effectuer la transformation
de partisan révolutionnaire en disciple de Jésus, puisqu’il
était rappelé par les documents apocryphes seulement
avec l’appellatif de Boanerghe, c’est-à-dire fils du
tonnerre. Si vous demandez aux prêtres d’expliquer pourquoi
dans l’Évangile de Marc (Marc 3.17) Jacques et Jean
furent appelés Boanerghes, ils vous diront, avec le
front d’airain qu’ils ont, que cela dépendit du fait
qu’ils “étaient deux disciples qui parlaient à haute
voix”. (Ils ont su ça par une révélation!).
Quatre
morts différentes furent attribuées à Jacques par les
divers écrits religieux:
- Fait
décapiter par Hérode Agrippa en 44, d’après les Actes
des Apôtres.
- Justicié
par crucifixion, d’après les Actes de Saint Jacques.
- Mort
par l’épée en Espagne où il s’était rendu pour évangéliser
les païens.
- Mort
de vieillesse, d’après Epiphane.
Puisque
dans les évangiles on passe sous silence sa mort, l’Église
n’a pas d’obligation à faire respecter une version officielle.
Mais vu l’évidence historique,elle a reconnu que la
vraie mort fut celle par crucifixion advenue en 46 sous
Alexandre Tibère, d’après ce qui est affirmé par Flavius
Joseph, avec la seule différence qu’au lieu de le faire
mourir en martyr essénien, elle le fait mourir en martyr
chrétien. |