L'athéisme attaque le christianisme avec une dénonciation contre Jésus et l'église catholique laquelle a défendu une imposture basée sur de faux documents, tels que la Bible et les Evangiles, avec la violence de l'Inquisition et le plagiat obtenu avec satan, les exorcismes et autres superstitions.

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Rèponse aux objections

Même s'il n'y avait pas eu les preuves précédemment apportées pour démontrer que Jésus est une construction de contrefacteurs, il aurait suffi de considérer le silence que lui ont réservé les auteurs de l'époque pour nous convaincre de son inexistence.

Pline le Vieux

Pline le Vieux, mort en 79, témoin des faits palestiniens qui suivirent la présumée crucifixion de Jésus, ayant passé en Palestine une période de cinq ans comprise entre l'an 65 et 70, ne fait pas la moindre mention de quelqu'un ayant porté le nom de Jésus.
Célèbre pour son ergoterie à rédiger les faits minutieusement détaillés, ergoterie qui le porta à mourir sur le cratère du Vésuve duquel il s'était trop approché pour se rendre compte personnellement du phénomène éruptif, s'il se tait sur Jésus et les chrétiens ce n'est certainement pas pour négligence
ou indifférence.

De la période passée en Palestine il parle de beaucoup de faits, y compris celui concernant la communauté essénienne qui s'était installée dans le désert de l'Engaddi et dont il fait une description correspondant exactement à tout ce que nous avons appris sur elle par les rouleaux de Qumran ; mais il ne dit rien de cette nouvelle religion formée par les chrétiens qui, selon les Actes des Apôtres, allait s'imposer de plus en plus par l'afflux continu de dizaines et de dizaines de milliers de convertis.

Sénèque

Philosophe et écrivain contemporain des faits évangéliques, il ignore totalement Jésus, les chrétiens et les persécutions qui, selon l'Église furent exécutées contre eux par Néron.
Saint Jérôme (347-420), dans sa recherche de preuves qui pourraient remplir ce vide extrêmement significatif venant du silence de Sénèque qui, précepteur de Néron ne pouvait ignorer les chrétiens si vraiment ils avaient existés dans les années 50-60, prend comme point de départ le stoïcisme que ce philosophe avait pratiqué. Dans un comble d'arrogance, il en arrive à affirmer que Sénèque fut si près des chrétiens et en conformité avec ses convictions et leur théologie, qu'il en fit un père de l'Église.
Et comme si cela ne suffisait pas, pour démontrer l'existence de cette prétendue relation avec les chrétiens, l'Église n'hésita pas à produire une correspondance fraternelle entre lui et Paul de Tarse, correspondance qui s'est avérée tellement absurde et banale que personne, pas même l'Église, n'osa plus la prétendre véridique.

Suétone

Secrétaire de l'empereur Domitien dans les ans 90-95, c'est-à-dire durant les présumées persécutions. Lui aussi, comme Pline le Vieux et Sénèque, ne dit rien de Jésus et des chrétiens.
Dans la "Vie des Douze Césars", en parlant de Claude, Suétone écrit qu'en
41 il chassa les Juifs de Rome parce qu'ils causaient des désordres continus
à l'incitation d'un certain Crestos. Si l'Église, malgré sa tentative, n'insista plus pour le faire passer pour son Christ, ce ne fut pas par retenue et bon sens, mais pour bien d'autres motifs. Tel celui, historique, que Jésus mort en l'an 33 ne pouvait pas être le Crestos de l'an 41, mais également celui d'ordre  conceptuel, empêchant de considérer le fondateur du christianisme comme  un agitateur révolutionnaire.
<< Les Juifs furent chassés de Rome en 41 par un édit de l'Empereur Claudius parce qu'ils causaient des désordres continus sous l'incitation d'un certain Crestos (impulsore Cresto) >>. (Vie des 12 Césars - Biographie de Claude).
Cette affirmation de Suétone concernant l'expulsion des juifs agitateurs n'est qu'une autre confirmation de la présence à Rome d'une communauté esséno-zélote, et non chrétienne comme le soutient l'Église, à laquelle appartenaient les conjoints Priscille et Aquila qui reçurent Paul chez eux, manifestement lui aussi un Nazir. ( At 17-18). (Voir " La Fable de Christ ".)

Crestos, qui signifie "le meilleur ", fut l'un des chefs, organisateurs des désordres qui eurent lieu à Rome avec une particulière fréquence dans les années 39-40 sous Caligula, désordres que Claude s'appliqua à éliminer par un édit ordonnant l'expulsion des juifs agitateurs lorsque en 41 il devint Empereur. Le fait que Priscille et Aquila fussent parmi ceux-ci et qu'ils reçurent  Paul en qualité de Nazir est une autre preuve et qui confirme l'Église veut faire les faire passer pour les premiers chrétiens alors qu'en réalité ce sont des esséniens-zélotes.

Pline le Jeune

Pendant la période durant laquelle il était gouverneur en Bithynie (112-113), Pline le Jeune écrivit une lettre à l'empereur Trajan pour lui demander des instructions pour savoir comment il devait se conduire envers les composants d'une communauté qui pratiquait des rites propitiatoires au lever du soleil en l'honneur d'un certain Khristo qu'ils considèrent presque comme une divinité (Khristo quasi deo)*et qui se réunissaient pour consommer des repas innocents.
Il suffit de lire le passage suivant de Joseph Flavius concernant les esséniens, pour se rendre immédiatement compte que ceux auxquels Pline le Jeune se réfère n'étaient pas du tout des chrétiens ainsi que l'Église le soutient.
<< Leur piété envers la divinité a une forme spéciale : avant le lever du soleil ils récitent certaines prières vers lui, comme pour le supplier de se lever.
Ils n'entrent pas en réfectoire sans de s'être au préalable purifiés en se lavant avec de l'eau froide. Après s'être assis en silence, le prêtre fait précéder le repas d'une prière, et personne ne peut rien goûter avant la prière; après qu'ils aient mangé, il fait une nouvelle prière; de façon à ce que, du début jusqu'à la fin, ils vénèrent Dieu comme dispensateur de vie >>. (La Guerre Juive VII).
* Le "Christ presque dieu" dont Pline le Jeune parle est le Messie religieux que les communautés esséniennes spirituelles, après s'être séparées du courant guerrier-révolutionnaire, avaient commencé à espérer après la défaite en 70 de l'armée juive.

Les repas communautaires rapportés dans les Lettres de Paul de Tarse (Agapes) sont semblables aux rites décrits par Joseph Flavius et confirmés par les documents retrouvés à Qumran (" Rouleau des Règles ") sont une preuve supplémentaire de ce que l'Église veut faire passer pour les premiers chrétiens ne sont rien d'autre que les composants des communautés esséniennes.

Tacite

Tacite est l'auteur latin qui selon l'Église apporte  l'une des preuves parmi les plus valides pour démontrer l'existence des chrétiens à Rome dans les années 50-60, c'est-à-dire sous Néron. Me référant au passage de Tacite dans le XV livre des "Annales" je lis que Néron, après avoir accusé les Chrétiens de l'incendie de Rome, s'acharna sur eux par des persécutions durant lesquelles, parmi lesquels de nombreux martyrs périrent, tels Pierre et Paul.
Cette allusion à l'incendie de Rome et à la mort de Pierre et Paul, rapportée dans les Annales, est ignorée de tous les historiens de l'époque et par ceux qui suivirent, y compris des chrétiens, tel Origène, l'évêque Clément, Eusèbe de Césarée et le même St. Augustin qui n'en fait aucun commentaire dans
son livre "De Civitate Dei", consacré en partie à raconter les calamités subies par Rome précédemment au "sac de Rome" par Alaric en 410) 
Il n'en est fait état qu'au XV siècle dans une oeuvre d'un certain Poggio Brandolini, secrétaire pontifical qui dit les avoir apprises en 1429 par un manuscrit du XI siècle d'un moine anonyme venu à Rome en pèlerinage.
Ce secrétaire pontifical, déjà connu pour avoir opéré de nombreuses contrefactions, inventa ce document, non pas tellement pour prouver l'existence des chrétiens au temps de Néron qui était tenue pour certaine au XIV siècle, mais plutôt pour contrecarrer les contestations engendrées par les différents courants chrétiens et par le même " Concile des Cardinaux " qui s'opposait à la primauté de l'évêque de Rome sur le monde chrétien.
Lire les conciles de Pise (1409) et de Constance (1414).
C'était la période d'un désordre hiérarchique ecclésial où l'on voyait les Papes et antipapes, tels Jean XXIII, Benoît VIII et Alexandre V, voulant imposer l'un
à l'autre leur propre résidence en tant que siège du trône pontifical.
Poggio Brandolino, par le témoignage d'un fait rapporté prétendument dans les Annales de Tacite, entendait démontrer que par le martyre de Pierre, la primauté sur la chrétienté revenait à Rome comme siège et donc à son évêque, en tant que successeur de Pierre et donc par un droit historique.
Il est démontré que le document produit par Poggio Brandolino en l'an 1429 est un faux, non seulement par le bon sens mais surtout parce que Simon Pierre n'a pas subi le martyre à Rome sous Néron mais à Jérusalem où il fut exécuté avec son frère Jacques en 46, sous Cuspius Fadus.
Par ailleurs, Tacite n'aurait jamais fait allusion à un incendie qui eut lieu à Rome et il est historiquement démontré qu'il n'eut jamais lieu.
La démonstration que le document présenté par Poggio Brandolino est un faux nous vient aussi de l'historien de l'Église Duchesne (1843-1922) qui, après d'approfondies études sur l'histoire du christianisme, arriva à la conclusion et à suggérer de supprimer de l'histoire de l'Église les premiers neuf papes, y compris Pierre, qui selon lui ne fut jamais évêque de Rome. (Histoire Ancienne de l'Église).
Pour conclure sur ce faux, je veux faire état, bien que cela peut sembler absurde, que l'unique document sur lequel s'est basée l'histoire concernant l'incendie de Rome est celui d'un passage dans le texte rédigé au XV siècle par le secrétaire pontifical Poggio Brandolino, lequel est considéré comme
l'un des plus grands contrefacteurs du christianisme.
Ce passage qui fut ensuite retenu et imposé par l'Église comme preuve de l'existence des chrétiens au temps de Néron...
Comment peut-on encore se fier à l'Église lorsqu'on sait qu'elle détruisit des documents scientifiques et philosophiques essentiels et se livra à la fabrication de faux, cela pour être considérée comme le sauveur de la civilisation occidentale!
L'observation que m'a été envoyée le Professeur Conférencier Gaspard Angeleri concernant la persécution des chrétiens me semble importante
et confirme que le document en question est bien un faux :

" Il est extrêmement surprenant de remarquer que l'auteur des Annales (Tacite) ne fait pas état d'un attendrissement quelconque pour les atrocités
du cirque ou du massacre de milliers de prisonniers de guerre, n'exprime aucune pitié envers les quatre cents esclaves tués à la suite du meurtre du Préfet de Rome en l'an 61, et c'est avec une extrême froideur qu'il rapporte
les massacres de Sylla (Ann. III-27) et évoque la joie sauvage au spectacle
de 60.000 Germains s'égorgeant entre eux dans une guerre civile mais n'éprouve aucune émotion envers les martyrs chrétiens. "

Plutarque

Aucune allusion de Plutarque à Jésus ou aux chrétiens. De même chez Juvénal, Pausanias et Cassius Dion qui pourtant était bien placé pour en parler, si vraiment ils avaient existés, dans son livre "Histoire Romaine" qui traite des événements de Rome de l'an 67 av. C. à l'an 47 ap. C.

Seul, Lucien de Samosate (125-192), fait référence à un magicien mort sur
la croix pour avoir introduit un nouveau Culte des Mystères d'inspiration syrienne, ne peut être qu'une confirmation ultérieure d'un personnage, s'il a vraiment existé, ne pouvait être qu'un disciple de l'idéologie essénienne qui s'est développée en Syrie selon les idées de la religion Mitraïque.

Celse

Antichrétien et critique acharné, il vécut la période durant laquelle les premiers chrétiens élaboraient les évangiles et les Actes des Apôtres à la suite du schisme qui survint suite à l'introduction du Sacrement Eucharistique au sein des communautés esséniennes (voir la Fable du Christ)
Celse écrivit à la fin du IIe siècle un livre intitulé "Contre les Chrétiens" dans lequel il faisait le point sur toutes les embrouilles qu'ils commettaient "pour construire la figure d'un magicien qui, s'il exista vraiment, pouvait tout au plus être celle d'un des nombreux charlatans qui avaient parcouru la Palestine en embrouillant les gens."
Et c'est justement dans cette période, c'est-à-dire à la fin du IIe siècle, que pour la première fois le nom "Jésus" est cité par Origène dans son livre "Contra Celsum" qu'il écrit pour répondre aux accusations que Celse adressait à l'Église à propos de ce nom qui avait donné à leur héros, jusqu'alors surnommé par les appellations génériques de Seigneur, Christ, Messie et Sauveur.
Le nom de Jésus que nous trouvons dans les textes précédents fut ajouté par la suite dans la période des grands remaniements évangéliques, c'est-à-dire au III, IV et V siècles. Que les évangiles soient soumis à des modifications continues d'ajustements nous est confirmé par la dernière modification  opérée dans les éditions modernes à propos du nom de Nazaréen, qui fut remplacé par celui de Nazaretain depuis que l'on fit remarquer que celui-ci est la véritable appellation conforme à la ville de Nazareth.
*Du livre de Celse "Contre les Chrétiens" (détruit par l'Église), restent seulement les phrases qui furent rapportées par Origène dans son "Contra Celsum" dont celle disant : <<La vérité est que tous ces faits rapportés par vous sur votre héros auquel vous avez donné le nom de Jésus, ne sont que des inventions que vous et vos maîtres avez fabriqués sans pas même à réussir à lui donner une moindre apparence de crédibilité >>.
(De " Contre les Chrétiens " de Celse.)

Philon d'Alexandrie

Philon (mort en 50) vécut pleinement l'époque messianique et en tant que philosophe néoplatonicien, il parle du Logos que les communautés esséniennes attendaient comme Messie réalisateur d'une justice sur la Terre, mais ne dit rien de Jésus ni des chrétiens.

Est-il vraiment possible s'il y eut vraiment à Alexandrie, ville dans laquelle il vivait, cette nouvelle religion chrétienne vers laquelle affluaient tant d'officiers romains, de nobles et d'hommes politiques et des dizaines de milliers de citoyens, d'après ce que racontent les textes sacrés, qu'il n'aurait rien dit à ce propos ? Est-il possible qu'il ait ignoré Paul de Tarse, dont tous parlaient pour ses sermons et pour ses miracles, de même que les évènements tels qu'ils sont racontés dans les Actes et dans les Lettres?

Juste de Tibériade

Que Juste de Tibériade, historienn contemporain et rival de Joseph Flavius
ne parle ni de Jésus, ni des chrétiens dans son livre perdu "Histoire de la Guerre Judaïque" nous ne le savons que par Photius, Patriarche de Constantinople qui au IX siècle, après avoir inutilement cherché quelque référence à Jésus dans une copie du livre qu'il possédait encore, tout en exprimant son émerveillement, concluait ainsi:
<< Juste de Tibériade ne fait aucune mention de la naissance, des événements et des miracles qui ont été attribués à Jésus >>.

Flavius Joseph

J'évoque Flavius Joseph en dernier lieu car c'est par lui que l'Église, du moins elle le prétend, que vient la preuve irréfutable de l'historicité de Jésus.
Joseph Flavius, d'origine et de religion juive, fut prisonnier des Romains durant la guerre de 70 dans laquelle il avait combattu comme officier de l'armée juive. A la suite de la nomination qu'il obtint de Rome pour ses qualités morales et culturelles, comme historien officiel de l'empire, il écrivit l'histoire hébraïque en deux livres: "Antiquités Judaïques" et "Guerre Judaïques".
Dans le premier livre, se référant à la Bible de Septante, il raconta les événements du peuple hébraïque de la Genèse au début de la Guerre Juive (66) Dans le deuxième, il rapporta l'histoire de la Palestine comprise entre le royaume d'Antiochos Epiphane (164) et la guerre de Masada (74) lorsque mourut Eléazar, dernier fils de Judas le Galiléen, promoteur de la guerre du Recensement.
Dans les deux livres traitant de la période messianique qui va pratiquement depuis l'an 1 (guerre du recensement) à l'an 70 (début de la diaspora), nous ne trouvons rien qui se réfère à Jésus et aux chrétiens. Quoique dans la "Guerre Judaïque", de même que dans " Antiquités Judaïques" nous  trouverons un certain passage exprimé ainsi: << Au même temps, environ, vécut Jésus, homme sage, même si l'on peut l'appeler homme; car il réalisa des oeuvres surprenantes et il fut maître de gens qui accueillaient avec plaisir la vérité. Il conquit beaucoup de Juifs et beaucoup de Grecs. C'était le Christ. Quand Pilate entendit qu'il était accusé par nos autorités, il le condamna à la croix.
Ceux qui dès le début l'avaient aimé ne cessèrent pas d'adhérer à lui.
Dans le troisième jour, il leur apparut de nouveau vivant; parce que les prophètes de Dieu l'avaient prophétisé et d'autres innombrables choses merveilleuses de lui. Et jusqu'à aujourd'hui existe encore la tribu de ceux qui par lui ont été appelés chrétiens >>. (Ant Jud. XVIII-63).
Les raisons qui nous permettent d'affirmer que ce passage est un faux sont:
1) Un juif orthodoxe comme Joseph Flavius, qui resta fidèle au judaïsme jusqu'à sa mort, qui éduqua ses fils à cette religion, un Juif qui considère comme son plus grand orgueil celui d'être le descendant d'une souche sacerdotale hébraïque, un Juif qui écrit, comme lui même le dit dans la présentation de "Antiquités Judaïques", pour démontrer la supériorité de la religion mosaïque sur toutes les autres, ne peut absolument pas avoir reconnu comme vrais les concepts de base de la catéchèse chrétienne, il ne peut avoir affirmé que Jésus était le vrai Christ, c'est-à-dire la réalisation du Messie dont lui-même, en tant que Juif, attendait encore la venue.
Voltaire écrit ainsi dans son dictionnaire philosophique (chap.V): << Si Joseph Flavius avait cru qu'il était le Christ, alors il aurait été un chrétien >>.
2) Le passage est mis entre deux faits qui l'excluent rhétoriquement.
Il suffit d'examiner les deux événements, reportés dans leur position originale, pour se rendre compte comment le passage concernant Jésus est une évidente insertion (maladroite) qui interrompt la relation séquentielle que Joseph Flavius voulait donner à deux disgrâces qui arrivent aux Juifs à cette époque.
Après avoir terminé le récit d'un massacre d'habitants de Judée par des soldats romains, suite à une émeute parce que Pilate s'était servi de l'argent du Trésor Sacré pour réaliser un aqueduc, par la phrase : << Ainsi se termina l'émeute >>, Joseph Flavius raconte ensuite une autre disgrâce qui frappe les Juifs en commençant ainsi : " Dans la même période un autre événement terrible jeta le désordre parmi les habitants de Judée et simultanément eurent lieu des actions de nature scandaleuse en connexion avec le temple d'Isis à Rome... ".
Il a suffit de mettre entre les deux phrases, que l'auteur réunit comme les anneaux d'une chaîne, le passage concernant Jésus qui commence par :
<< Au même temps, environ, vécut Jésus, un homme sage... >> pour se  rendre compte que cette phrase est une interpolation grossière entre deux faits qui l'excluent.
Ce passage, inconnu précédemment, apparut pour la première fois dans "Antiquités Judaïques" au IV siècle dans l'oeuvre d' Eusèbe de Césarée
(le faussaire), ensuite confirmé dans l'édition qui sortit au VI siècle, c'est-à-dire environ après deux siècles durant lesquels le livre de Joseph Flavius disparut pour être remplacé par un autre "Antiquités Judaïques" qui portait la signature d'un certain Egesippus, en réalité Ambroise de Milan qui signait sous ce pseudonyme.
Nous pouvons imaginer de combien de contrefactions, additions et soustractions le livre de Joseph Flavius fut l'objet entre les mains d'Ambroise de Milan lequel avait tout intérêt à dissimuler les vérités qui auraient compromis  la construction de la Grande Imposture.
(Lire Egesippo sur les encyclopédies).
Libre de faire ce qu'il voulait, puisque toutes les copies de "Antiquités Judaïques" avaient été détruites, Ambroise de Milan supprima les noms compromettants en les remplaçant par des faux ou des anonymes, comme dans le cas de la révolte tentée par Jean de Gamala, attribuée à un Égyptien anonyme, déplacée des années 30 aux années 50 sous le procurateur Felice.
L'Eglise se sentit obligée de retirer les Antiquités Judaïques d'Egesippe compte tenu des critiques que faisaient les adversaires de ces trop évidentes falsifications de cette version mais environ après deux siècles de séquestre,
elle le remit en circulation sous le nom de Joseph Flavius, en le laissant dans l'état ou il avait été altéré par Ambroise de Milan.
Dans la pratique, "Les Antiquité Judaïques" dont nous disposons aujourd'hui, sont une copie de celles qui sortirent sous le nom d'Egesippo.
Ne parlons pas de la " Guerre Judaïque " devenu, par les manipulations qu'il
a subi de la part des contrefacteurs de l'Église, un livre incohérent et dépourvu de logique.
Si j'ai affirmé que l'épisode concernant l'Égyptien évoqué dans les Antiquités Judaïques est un faux, c'est non seulement pour l'évidence qui nous vient en constatant la concordance entre ce fait et celui rapporté dans les Evangiles,
tel le Jardin des Oliviers : une tentative de révolte contre les Romains pendant les fêtes de Pâques, répété continuellement par Joseph Flavius parce que  souvent choisie comme image par les révolutionnaires pour réaliser leurs plans de guerre, mais aussi pour ce qui nous vient d'une analyse des faits rapportés par les mêmes Actes des Apôtres.
Lorsque Paul de Tarse, qui après avoir voyagé d'un bout à l'autre de l'Asie Mineure, Grèce, Turquie et dans toutes les îles de la Méditerranée orientale
avec une rapidité tellement surprenante qu'on pourrait supposer qu'il disposait  d'un hélicoptère, fit étape en Judée en 58 et précisément à Jérusalem, alors  sous le procureur Felice, il fut accusé par les habitants de la Judée pour avoir profané le Temple en y introduisant des Grecs et attaqué par la population
qui voulait le tuer en tant qu'agitateur appartenant à la secte des Nazirs.
Il fut sauvé suite à l'intervention d'une garnison mais emprisonné près de la forteresse romaine.
Au premier interrogatire, le Tribun entendant Paul parlait le Grec, il lui demanda: << Alors tu n'es pas l'Égyptien qui lors de ces derniers temps
a incité à la subornation quatre mille rebelles? >>. (Actes 21:38).
Dès lors que l'Église reconnaît que l'Egyptien auquel se réfèrent les Actes
des Apôtres est le même Egyptien qui est cité par Joseph Flavius sous Felice, nous pouvons poursuivre notre raisonnement.
Paul resta en prison durant deux ans avant d'en sortir, il sera interrogé à par
le nouveau procureur Festus qui succéda à Felice. (an 60).
Festus, Tétrarque de la Golanite, présent à l'interrogatoire, exposa à Aggripas les motifs pour lesquels Paul avait été arrêté: << Il y a un homme, laissé ici prisonnier par Felice… Mais les accusateurs n'ont porté contre lui aucune des accusations que j'imaginais; ils avaient contre lui seulement quelques griefs inhérents à leur étrange religion et concernant un certain Jésus, mort, que Paul soutient être encore en vie >>.( Actes 25:19)
Puisque nous sommes ici en l'an 60, et que les Evangiles affirment que Jésus serait mort en 33, comment est-il possible que Paul, qui séjourna déjà à Jérusalem dans les années 50, y avait prêché sa doctrine et évoqué la crucifixion, pouvait-il méconnaître la mort de Jésus survenue 27 années auparavant ? L'incohérence entre les dires du Tribun évoquant un Égyptien qui a organisé la révolte en 58 sous Felice et ceux de ce même procureur cité dans le passage de Joseph Flavius, et la méconnaissance de la part de Paul de la mort de Jésus survenue en 33, montre que nous sommes ici devant une autre duperie qui nous amène à formuler deux questions:

Ou la mort de Jésus n'eut eu lieu en 33 mais peu avant les années 60,
c'est-à-dire durant la période du séjour de Paul en prison et il ne pouvait pas l'avoir apprise, ou bien, les faits qui sont rapportés par les Actes en 58-60 n'ont pas eu lieu à cette date mais uniquement peu après la mort de Jésus.
En récapitulant : Si Jésus fut crucifié en 33, il est impossible que Paul ignore sa mort en 60. Par contre, si Paul ignore la date de la mort de Jésus cela signifierait alors que les faits concernant la révolte organisée par l'Egyptien ne sont pas arrivés en 56 comme il est rapporté dans les Antiquités Judaïques, mais bien à l'époque de la mort du Christ.
La correspondance de ces supputations démontre de la même manière que
le passage rapporté dans les Actes des Apôtres concernant l'Egyptien est un faux et tout aussi faux est celui repris dans les Antiquité Judaïques.
Le motif est clair. Il fallait faire disparaître toute trace historique de la vraie révolte, à savoir celle des années trente, qui coïnciderait avec l'arrestation de Jésus, ce qui aurait empêché de construire la figure du Christ, car dans le texte original, il apparaissait évident que celui qui fut arrêté dans le Jardin des Oliviers dans les jours de Pâques n'était pas Jésus, dit le Nazaréen, fils de Marie et de Joseph, mais bien Jean de Gamala, dit le Naziré, fils de Judas le Galiléen, le prétendant au trône de Jérusalem.
Ainsi est démontrée, par l'absolu silence historique et les falsifications opérées pour le remplir, l'inexistence historique de Jésus. Que peut-il donc rester à l'Église pour soutenir qu'il est le fondateur du christianisme sinon la déraisonnable justification qui s'appelle la foi, cet aveugle sentiment souteneur d'utopies et d'illusions capables uniquement de produire obscurantisme et régression, comme les faits, à mesure que le progrès avance, le démontrent toujours plus?

Luigi Cascioli

 

 

Grâce à un irréprochable service bancaire et postal, la première édition de «La fable de Christ» a été complètement vendue dans le respect de la plus parfaite exécution des envois.

© Luigi Cascioli