|
Si
Adam et Ève n'avaient pas commis le péché de désobéissance
en mangeant le fruit qui leur avait été interdit
par Dieu, les êtres humains procréeraient, selon
le Christianisme, dans une " sainte joie " qui,
en impliquant seulement l'esprit, permettrait à
l'homme d'utiliser les organes reproducteurs sans
réaliser le péché mortel de la concupiscence qui
est intrinsèque dans le plaisir sexuel. |
Comme
preuve démontrant que céder aux tentations de la chair
est cause de réprobation et de condamnation de la part
de Dieu, les défenseurs de la morale chrétienne nous
disent qu'Adam et Ève, pris par la honte tout de suite
après avoir accompli l'acte, cachèrent leurs attributs
génitaux avec une feuille de vigne. La conséquence de
ce premier coït effectué par Adam et Ève en suivant
la tentation du serpent fut le heurt entre le " bien
", qui imposait à l'homme de procréer en excluant toute
recherche du plaisir, et le " mal " qui le poussait
au contraire à jouir le plus possible des plaisirs de
la chair.
L'Église,
dès les débuts de sa fondation, a toujours été contraire
à tout rapport sexuel. Elle ne concéda à ses adeptes
le permis de s'épouser que lorsque, à la suite de la
non-réalisation d'une prophétie qui annonçait comme
imminente la fin du monde, elle fut obligée de reconnaître
que l'interdiction de toute forme d'accouplement aurait
amené l'extinction de l'espèce humaine.
Ainsi obligée de reconnaître le caractère indispensable
de la fécondation, l'Église qui s'était adjugé le rôle
d'authorité morale, autorisa les mariages à la condition
que les époux se conforment de la manière la plus scrupuleuse
aux lois de sa morale.
S.
Agostino
Teologo
e padre della Chiesa (prendeva le idee al volo
infilandole con la penna). |
S.
Ambogio da Milano
Teologo
e padre della Chiesa (falsificatore di Giuseppe
Flavio - antichità giudaiche).
|
Une
fois établies les règles de ce qui était licite et de
ce qui ne l'était pas, l'Église s'assura de leur observation
en imposant à ses adeptes de les déclarer à des contrôleurs
qui , en qualité de confesseurs, décidaient au nom de
Dieu quelle était la punition à donner sous forme de
pénitences. Celles-ci variaient selon la gravité des
péchés qui pouvaient être véniels ou mortels.
Que
la confession ait été l'arme parmi les plus efficaces
du Christianisme pour construire son propre impérialisme,
cela nous est confirmé par le fait que l'Église, en
l'imposant aux rois et aux empereurs chrétiens, pouvait
contrôler par le moyen de leur confesseur personnel
toutes les décisions d'État.
S.
Bonaventura da Bagnoregio (chiamato
il Serafico)
Teologo
e padre della Chiesa.
|
S.
Tommaso D'Acquino (chiamato l'Angelico)
Teologo
e padre della Chiesa
|
1.
On ne commet pas de péché si les époux réalisent l'acte
sexuel sans éprouver de plaisir (Casuistique)
C'est suite à ce précepte que les femmes, afin de ne
pas accomplir le péché de concupiscence duquel elles
devaient ensuite se confesser (très probablement y a-t-il
toujours des femmes comme celles-ci), récitaient durant
le coït : « Je ne le fais pas pour mon plaisir mais
pour donner un fils à Dieu ».
2.
Si durant le coït un des deux époux désire ardemment
l'autre, celui-ci commet un péché mortel. (St. Jérôme
– Théologien).
3.
Les attouchements qui précèdent le coït, qui doivent
être considérés comme péché véniel s'ils se limitent
à de simples caresses, sont d'une gravité mortelle s'ils
sont effectués avec des baisers sur les organes génitaux
et sur la bouche. Et surtout s'il y a introduction de
la langue. (Debreyne – Théologien).
4.
Le coït entre mari et femme ne doit pas être pratiqué
plus de quatre fois par mois. (Sanchez – Théologien).
5.
Ce n'est pas péché si à un coït fait durant le jour
suit un autre durant la nuit suivante.
(Saint Alphonse de Liguori – Théologien).
6.
Ce n'est pas péché si un des deux époux se retire du
coït avant d'émettre la semence. (Ceci car l'on croyait
que la femme aussi produisait du liquide séminal). (Sanchez
– Théologien).
7.
Étant donné que l'homme s'affaiblit avant, la femme
commet péché si elle prétend à deux prestations consécutives.
(Zacchie – Théologien).
8.
Parmi les actes préliminaires du coït sont considérés
véniels la pénétration du pénis dans la bouche et l'introduction
d'un doigt dans l'anus de la femme. (Code ecclésiastique).
9.
Commet un grave péché mortel l'homme qui mesure la longueur
de son pénis. (Monsabré – Théologien).
10.
La masturbation féminine, considérée vénielle si effectuée
sur la partie externe du vagin, devient péché mortel
si elle est pratiquée avec l'introduction des doigts
ou de n'importe quel autre instrument. (Debreyne – Théologien).
11.
Étant donné que se coucher sur le dos est contre nature,
afin de ne pas commettre péché la femme doit effectuer
le coït en montrant à l'homme sa partie postérieure.
(Casuistique)
12.
Quand une femme dit avoir été violée par le démon, afin
de pouvoir en vérifier les effets, on doit effectuer
une analyse approfondie sur elle en lui observant minutieusement
le vagin et l'anus.
(Pour avoir une idée de comment étaient effectués ces
contrôles par les pères inquisiteurs dans les couvents
quand les religieuses étaient possédées par le démon,
il suffit de citer ce qu'écrivirent certains témoins
des faits: « Le vice des inquisiteurs se réalisait lors
de cérémonies scandaleusement obscènes » (Margaret Murray).
« La curiosité des juges était insatiable, ils voulaient
tout connaître des rapports sexuels que les sœurs avaient
eus avec le démon en entrant dans chaque petit détail
» (Henry Lea). C'est une pratique qui se fait encore
aujourd'hui dans les confessionnaux et Jacques Fines,
chroniqueur de l'époque, dit dans ses écrits avoir vu
les inquisiteurs mêmes violer les religieuses durant
leurs vérifications. En pratique, les inquisiteurs remplaçaient
les doigts par le membre.
13.
Afin que le coït ne constitue pas péché, le sperme doit
être laissé à l'intérieur du vagin après les lèvres
de l'utérus (Ultra uteri labra). (Zacchie – Théologien).
14.
Pour combattre la frigidité qui se démontrait cause
du manque d'érection du pénis, si selon Sanchez il fallait
faire célébrer trois messes, pour les autres théologiens
c'était au contraire plus efficace d'avoir recours à
l'exorcisme ou à la pratique de la communion.
15.
Le coït anal ne constitue pas péché mortel s'il est
conclu dans le vagin.(Sanchez – Théologien).
16.
Les séminaristes et les jeunes prêtres commettent seulement
péché véniel s'ils arrivent à l'éjaculation par le moyen
de simples caresses. (Diagonales).
17.
Contrairement à la pollution involontaire qui ne génère
pas de faute, il faut considérer péché très grave la
masturbation car celle-ci, selon à qui s'adresse la
pensée, correspond à l'adultère, à l'inceste et au viol.
La masturbation devient ensuite un horrible sacrilège
si l'objet du désir est la Sainte Vierge Marie. (Sanchez
– Théologien).
Il
suffirait seulement de ceci, c'est-à-dire considérer
le fait que les prêtres admettent que l'on puisse se
masturber face à l'image de la Madone, pour comprendre
à quels niveaux de perversion peut amener la morale
chrétienne !
Pourquoi
ne demandez-vous pas à votre curé laquelle de ces images
il préfère ?
Madonna
dal collo lungo
Francesco
Mazzola detto IL PARMIGIANINO
|
Madonna
Jean Fouquet
Jean
Fouquet
|
Madonna
di Munch
Munch
|
Répression
sexuelle de l'Eglise
«
Les hommes ont besoin au moins une fois par an de s'amuser
pour décharger les instincts naturels qui ne peuvent
être réprimés outre mesure. Comme les tonneaux, qui
céderaient si de temps en temps on n'enlevait pas le
bouchon pour décharger la pression, de la même façon
ils éclateraient si en eux on faisait bouillir toujours
et seulement la dévotion vers Dieu ».
(Extrait d'une lettre envoyée par Père Tillot en 1444
à la faculté de théologie de Paris).
Ces
fêtes orgiaques voulues par l'Église afin de pouvoir
décharger les propres adeptes de la pression qui s'accumulait
en eux à cause de la répression sexuelle, continuèrent
jusqu'en 1700 en assumant souvent un caractère extrêmement
sacrilège, surtout quand elles étaient effectuées à
l'intérieur des églises mêmes.
«
À ces cérémonies, en plus de la population, participaient
aussi les prêtres appartenant au clergé pauvre. Ces
prêtres intervenaient seulement quand la cérémonie était
commencée en se présentant, selon l'usage, en dansant
et en chantant des vers obscènes et le plus souvent
déguisés en femmes. Les rites religieux étaient parodiés
en offrant à la place de l'hostie des boudins et en
brûlant de vieilles chaussures au lieu de l'encens.
Buvant sans retenue, ils se mélangeaient à la foule
et parmi des rots et des vomissements ils montraient
leur haine contre la répression ecclésiastique en faisant
des imitations caricaturales de l'érotisme et en répétant
les mouvements du coït et de la masturbation et, toujours
au sein des déguisements, il y avait ceux qui montaient
d'autres prêtres travestis en religieuses. Et du moment
que lors de ces occasions tout était permis, de façon
sacrilège ceux-ci s'exaltaient sexuellement lors de
lentes danses ecclésiastiques qu'ils trouvaient plus
excitantes si accompagnées par de lents chants mortuaires.
C'étaient de vraies bacchanales lors desquelles, de
la manière la plus explicite, le peuple réagissait contre
la répression de la morale chrétienne en exaltant Satan.
Ces fêtes permises par l'Église, n'étaient pas une concession
due à une simple tolérance, mais elles étaient voulues
et encouragées afin de donner une libération calculée
aux fermentations humaines ». (extrait de « JOURNAL
POUR TOUS » DU 07/02/1863)
Mais
la répression sexuelle qui était ainsi mitigée dans
le monde religieux extérieur avec l'autorisation d'orgies
collectives, produisit ses dommages dans ces lieux,
je me réfère aux couvents, où l'on essaya, parce qu'aucun
épanchement physique n'était permis, de satisfaire le
sexe avec d'illusoires accouplements effectués par les
religieux avec des partenaires spirituels : les sœurs
avec Jésus-Christ et les moines avec la Vierge Marie.
Ces
pénitents, qui dans la nomenclature religieuse étaient
appelés « mystiques », en s'engageant, grâce à une conviction
dérivant du plagiat, à respecter dans la forme la plus
absolue l'observance d'une morale qui base la perfection
spirituelle dans le reniement de tout plaisir qui vient
de la chair, en réalité n'étaient, comme ils le sont,
que des exaltés qui croyaient pouvoir réprimer impunément
les lois naturelles qui imposent la reproduction par
le moyen de l'épanchement des instincts sexuels.
Le
drame qu'ils vivent, causé par une perpétuelle abstinence
accompagnée par de continuels sévices sur leur corps
pour le châtier comme une source intarissable de concupiscence
(sévices qui les rendent parfaits masochistes), produit
en eux des états d'aliénation mentale qui si pour l'Église
ce sont des « extases », pour la psychanalyse ce sont
au contraire des hallucinations dérivant de « troubles
psychiques de répression sexuelle ».
Le
Docteur Caufeinon affirme que « la non satisfaction
des besoins sexuels est une des causes les plus puissantes
pour générer l'hystérie » et il ajoute à propos des
couvents : « Si la vie claustrale favorise cette maladie
nerveuse ce n'est pas seulement pour l'abstinence sexuelle
mais aussi pour la prière incessante à laquelle les
sœurs sont soumises, pour la vie contemplative et les
continuelles prières auxquelles il faut ajouter l'excitation
nerveuse donnée par la continuelle préoccupation des
terribles punitions que leur réserve la justice divine
pour leurs péchés ».
Les
psychologues Dupré et Logre expliquent largement comment
les extases ne sont rien d'autre que des névroses mystiques
dues à des délires d'imagination et le Docteur Murisier
dans son livre « Maladies du Sentiment Religieux » démontre
comment « L'attachement des mystiques à Dieu, à Jésus-Christ
et à la Vierge Marie, est imprégné d'un amour extrêmement
sensuel ».
James
Leuba, spécialisé en psychologie religieuse, accuse
clairement l'Église d'être une constructrice de fous
lorsqu'il affirme : « Les orgasmes que les Saints atteignent
lors des accouplements avec les divinités, étant seulement
imaginaires, laissent les sujets dans un éternel état
d'insatisfaction sexuelle qui est à l'origine des délires
névrotiques qui sont appelés extases ».
L'Abbé
Jacques Gauden cite dans un des ses écrits : « Je connais
un célèbre médecin spécialisé dans le soin des fous
qui soigne ses malades, parmi lesquels nombreux sont
les prêtres, en donnant à ceux-ci les plaisirs desquels
ils avaient été privés ».
Ne
pouvant éviter de telles néfastes conséquences par le
moyen d'une directe intervention de la même façon qu'elle
avait fait pour le peuple avec l'autorisation d'orges
périodiques, l'Eglise a résolu toute accusation qui
aurait pu être dirigée contre sa fausse morale en transformant
la folie en sainteté.
|
Les
rougeurs de la peau typiques des vierges, des veuves
et de tous ceux qui sont obligés à une vie solitaire,
ne sont que le premier symptôme d'une hystérie dérivant
d'une insatisfaction sexuelle prolongée. Le drame,
de nature psychophysique, s'extériorise à travers
des inflammations cutanées qui peuvent être dirigées
par la volonté sur les parties du corps sur lesquelles
se concentre l'intérêt du sujet, comme dans le cas
des ascètes qui, ayant comme but celui d'imiter
Christ, désirent ardemment revivre les souffrances
de la passion en concentrant leur pensée sur les
blessures produites par la crucifixion. |
Les
rougeurs ne sont qu'une dilatation des veines due à
une concentration sanguine qui, en plus de la douleur,
peut causer des sorties de sang à la suite du déchirement
des tissus. C'est le cas des blessures qui apparaissent
dans les mains et dans les pieds des grands ascètes,
desquels on peut porter comme exemple Padre Pio lequel
affirmait que ses stigmates avaient été précédés par
des taches rouges accompagnées par une forte douleur.
De
nombreux exemples d'extériorisation de la volonté au
travers de manifestations physiques se trouventons chez
l'homme comme chez les animaux, dans les érections du
membre quand elles sont causées par la pensée par exemple,
ainsi que lors du phénomène épidermique qui détermine
le mimétisme dans les animaux.
Sexe
et Érotisme au couvent
Plus les règles imposées dans les communautés sont sévères
d'autant plus la perversion tend à impliquer en masse
leurs composants. Dans une alternance de parfums de
fleurs et d'exhalations de soufre, entrant dans de vraies
orgies collectives que l'Église, les attribuant à l'action
des démons, résout avec ruse par le moyen d'exorcismes
au lieu de les confier à la psychiatrie.
Parmi
l'infinité de cas reportés par les chroniques, nous
citons comme premier exemple, afin de démontrer l'obscurantisme
existant dans la religion chrétienne, le rapport signé
par quatre évêques présents lors d'exorcismes effectués
dans le couvent d'Auxonne : « Les religieuses vomissent
d'épouvantables blasphèmes durant les saintes messes
et les rites effectués pour les libérer de la possession
diabolique. Leurs corps sont marqués par des signes
d'une nature surnaturelle, faits par les démons. Les
soeurs prennent durant les exorcismes des positions
qui nécessiteraient une force surhumaine, comme se prosterner
par terre avec la pointe du ventre alors que le corps
courbé s'étend en l'air, ou bien pliées en cercle au
point que la tête touche la pointe des pieds ».
Et
encore : « Dans le couvent de Nazareth à Cologne, les
religieuses s'allongeaient par terre et, comme si elles
avaient un homme sur elle, répétaient les mouvements
du coït ».
Dans
le couvent de la Louvière en Belgique, « Les orgies
collectives se consommaient dans une alternance d'extases,
durant lesquelles les soeurs invoquaient Jésus à genoux
; et des crises neurasthéniques lors desquelles elles
offraient - leurs parties postérieures découvertes -
au Démon qui sollicitait de les posséder ».
Après
nous être brièvement arrêtés sur ces délires psychiques
dont l'Église s'est lavée de toute responsabilité pouvant
surgir de son imposition à l'abstinence, les attribuant
plutôt à l'action du Démon, passons maintenant en examen
ceux qui, dans le comble d'une effronterie sans limites,
ont transformé des crises épileptiques en extases sanctifiées.
Sainte
Marguerite Marie Alacoque, après avoir fait voeu de
chasteté à l'age de quatre ans et après être entrée
au couvent à huit, commence à avoir les premiers contacts
extatiques avec Jésus, « son fiancé », à quinze ans.
De
sa biographie :
|
1
« Quand j'étais face à Jésus je me consommais
comme une bougie au contact amoureux que j'avais
avec lui ».
2
« J'étais d'une nature si délicate que la moindre
saleté me soulevait le coeur. Jésus me réprimanda
si énergiquement pour ma faiblesse que je réagis
contre elle avec une forte volonté : un jour je
nettoyai avec ma langue le plancher sali par le
vomissement d'une malade. J'éprouvai tant de délices
lors de cette action que j'aurais souhaité avoir
l'opportunité de pouvoir le faire tous les jours
». (Masochisme de délire hystérique)
|
3
« Une fois j'avais démontré une certaine répugnance
au moment de servir une malade de dysenterie et Jésus
me réprimanda si sévèrement que, afin de réparer, je
me remplis la bouche des excréments de la malade ; je
les aurais avalés si la Règle n'interdisait de manger
hors des repas. » (Idem)
4
« Un jour que Jésus se posa sur moi de tout son poids,
il répondit de cette façon à mes protestations : ‘'Laisse
que je puisse user de toi selon mon plaisir car chaque
chose doit être faite en son temps. Maintenant je veux
que tu sois l'objet de mon amour, abandonnée à mes volontés,
sans résistance de ta part, afin que je puisse jouir
de toi.'' ». (Coït vécu physiquement par le moyen de
l'imagination).
La
répétition d'actes de masochisme alternés d'extases
durant lesquelles Marie Alacoque vivait charnellement
les accouplements avec Jésus, qu'elle appelait « mon
fiancé », furent tellement fréquents qu'ils la rendent,
d'après les psychologues, un classique cas d'érotomanie
hystérique.
L'Église,
profitant de la crédulité et de l'ignorance humaine,
donna l'origine à l'apostolat du Sacré Coeur en se basant
sur les affirmations d'une nymphomane dont les révélatrices
extases ne sont rien d'autre que des crises cataleptiques
provoquée par une dévastatrice répression sexuelle.
Et
comme cela arrivait à d'autres saintes mystiques, la
Madone apparaissait continuellement à Marguerite Alacoque.
|
5
« La sainte Vierge m'apparaissait souvent et me
faisait des caresses inexplicables, tout en me
promettant sa protection ».
Cette
intromission de la Vierge Marie dans les rapports
amoureux entre les saintes et Jésus trouve une
justification dans leur besoin du consentement
de la mère de celui qu'elles aimaient d'une façon
clandestine - par leurs extases. La relation amoureuse,
avec son caractère sexuel et donc coupable, leur
donnait un complexe de culpabilité dont elles
essayaient de se libérer, afin de pouvoir jouir
pleinement des accouplements, non seulement en
obtenant le consentement de la mère de leur amant
mais aussi en le rendant public par grâce à leurs
autobiographies. Ces biographies étaient leur
catharsis, c'est-à-dire la libération d'un sentiment
de culpabilité, qu'elles utiliseront comme une
confession libératoire dans laquelle elles décrivent
tous les détails de leurs orgasmes en en faisant
ainsi de vrais traités de pornographie.
|
Sainte
Marie de l'Incarnation, après avoir sollicité Jésus,
son époux, à s'unir à elle par des paroles qui ont vraiment
très peu de spiritualité : « Alors, mon amant adoré,
quand est-ce que nous ferons cet accouplement ? », ainsi
raconte-t-elle dans sa biographie ce qu'elle éprouvait
dans l'hystérie de ses extases « Lors des ravissements
il me semblait avoir, à l'intérieur de moi, des bras
que je tendais pour embrasser celui que je désirais
tant ».
Angelo
che si accinge a trafiggere con il dardo Santa Teresa
d'Avila (Bernini)
Sainte
Guyon, ascète et pénitente, écrit que lors d'une extase
Jésus l'avait portée dans un bois de cèdres où il y
avait une chambre avec deux lits et, lui ayant demandé
pour qui était le deuxième lit, il lui avait répondu
: « L'un est pour toi, qui est mon épouse, et l'autre
est pour ma mère », et se référant ensuite aux plaisirs
sexuels qu'elle atteignait lors des extases, elle écrit
encore dans son livre : « J'arrivais à posséder Jésus
non pas de la façon que l'on entend "spirituelle" ou
par la pensée, mais de façon si tangible que je sentais
rééellement la participation physique de mon corps ».
Quand
ensuite elle retournait à la normalité, si l'on peut
dire, en retenant ce corps responsable de ses péchés,
elle s'acharnait contre lui en s'infligeant les sévices
les plus atroces : « Pour mortifier mon corps je léchais
les crachats les plus dégoûtants … Je mettais des petites
pierres dans les chaussures … Je me faisais enlever
des dents même si elles étaient saines… »
De
la biographie de Sainte Angèle de Foligno : « … Durant
les extases c'était comme si j'étais possédée par un
instrument qui me pénétrait et se retirait en me déchirant
la chair…J'étais remplie d'amour et rassasiée d'une
plénitude inestimable … Mes membres se brisaient et
se cassaient de désir alors que je languissais, languissais,
languissais … Ensuite, lorsque je revenais de ces ravissements
d'amour, je me sentais si légère et satisfaite que j'aimais
bien tout le monde, même les démons… ».(Très belle description
de la tranquillité des sens qui suit l'orgasme !).
Sainte
Angèle de Foligno était tellement consciente que les
plaisirs qu'elle éprouvait durant l'extase étaient de
nature sexuelle qu'elle-même déclare être la victime
d'un « Vice que je n'ose pas nommer », un vice de concupiscence
duquel elle essayait de se libérer en mettant « Des
charbons ardents sur le vagin pour éteindre les ardeurs
».
Sainte
Rose de Lima, afin de pouvoir vivre les plaisirs sexuels
le plus librement possible de tout sens de culpabilité,
comme si le fait de subir sa peine au préalable pouvait
l'autoriser à commettre le délit, punissait son corps
avant les extases par des sévices qui font frissonner
: « Malgré le fait que le confesseur l'exhortait à ne
pas exagérer, elle réussit à se donner cinq mille coups
de fouet en quatre jours … »
Sainte
Jeanne des Anges, ce fut elle qui, en tant que supérieure
d'un couvent des Ursulines, transmit l'hystérie à toute
la communauté avec ses extases répétées.
D'une
chronique de ce temps-là : « Toutes les religieuses
du couvent des Ursulines de Loudun, où était supérieure
Mère Jeanne des Anges, se mirent à hurler, à baver,
à se dévêtir en s'exhibant dans une complète nudité
».
Un
certain Robbyns, chroniqueur de cette époque, présent
lors d'une de ces crises collectives, dans la description
qu'il effectua des faits, s'arrête sur un détail : «
Soeur Clara tomba au sol et dans un état de transe absolu
continua à se masturber en criant : « baisez-moi, baisez-moi…
», jusqu'au moment où, ayant pris un crucifix, l'utilisa
d'une façon que ma pudeur m'empêche de raconter ».
Chargé
par l'évêché de pratiquer les exorcismes dans le couvent,
un certain père confesseur nommé Surin, fut lui aussi
très vite impliqué dans ces orgies. Il écrivit : « Ma
langue dégustait Dieu comme lorsque je bois le vin muscat
ou que je mange des abricots ». (Je ne crois pas qu'il
faille des explications pour comprendre où celui-ci
cherchait Dieu avec la langue !)
Père
Surin fut remplacé par un autre prêtre exorciste appelé
Ressés, lequel, résistant à toute tentation, réussit
à libérer le couvent des démons. Comme preuve de l'exorcisme
réussi, on prit l'interruption de grossesse de la même
Jeanne des Anges, dont il prétendit l'avoir fait avorter
en la libérant du démon avec de l'eau bénie.
Étant
donné qu'elle affirma avoir été guérie par Saint Joseph
qui lui était apparu pendant l'exorcisme, l'Église,
prenant la balle au bond, réussit à transformer les
orgies sexuelles du monastère de Loudun en manifestations
édifiantes et en criant au miracle. Les bandelettes
et les chiffons utilisés par Jeanne des Anges pour se
soigner des blessures produites par les flagellations,
transformés en objets bénis, furent utilisés pour soigner
les malades qui commencèrent à affluer au couvent en
pèlerinages organisés.
Considérée
désormais une Sainte guérisseuse, Jeanne des Anges commença
à parcourir la France pour guérir les infirmes et la
renommée qu'elle obtint fut si grande que le Cardinal
Richelieu lui-même l'invita afin de se faire soulager
des fortes douleurs que lui provoquaient ses hémorroïdes.
Dans une chronique de l'époque on affirme que parmi
les nombreuses personnalités qui reçurent un avantage
de cette Sainte Jeanne des Anges, il y eut aussi Anne
d'Autriche qui, souffrant à cause d'un accouchement
compliqué, se sentit soulagée en touchant un morceau
de sa chemise. C'est ainsi que, en utilisant l'art de
la mystification dont elle est maîtresse, l'Église réussit
encore une fois à tirer l'eau de son moulin en transformant
en sainteté une hystérie produite par la répression
sexuelle.
Sainte
Thérèse d'Avila est certainement l'une des plus représentatives
de ce monde de nymphomanes réprimées qui remplissent
le paradis des chrétiens. Elle pourrait représenter
un exemple classique et devrait être citée dans les
livres de sexologie pour démontrer les dégâts cérébraux
que peut produire l'abstinence sexuelle.
De
son autobiographie : « Mon mal était arrivé à un tel
degré de gravité que j'étais toujours sur le point de
m'évanouir. Je sentais un feu intérieur qui me brûlait
… Ma langue était en lambeaux à force de la mordre ».
«
Alors que le Christ me parlait, moi je contemplais la
beauté extraordinaire de son humanité… J'éprouvais un
plaisir si fort qu'il est impossible de pouvoir en éprouver
de semblables en d'autres moments de la vie… »
"
Durant les extases le corps perd tout mouvement, la
respiration s'affaiblit, on émet seulement des soupirs
et le plaisir arrive à intervalles… " (Parfaite description
de l'orgasme!)
«
Lors d'une extase m'apparut un ange tangible dans sa
constitution charnelle et il était très beau; je voyais
dans la main de cet ange un long dard ; il était en
or et portait une pointe de feu à l'extrémité. L'ange
me pénétra avec le dard jusqu'aux entrailles et quand
il le retira, il me laissa toute brûlante d'amour pour
Dieu …
La
douleur de la blessure produite par le dard était tellement
vive qu'elle m'arrachait de faibles soupirs, mais cet
indicible martyr qui me faisait en même temps goûter
les délices les plus suaves, n'était pas de souffrances
corporelles même si le corps tout entier y participait
…
«
J'étais en proie à une confusion intérieure qui me faisait
vivre en une continuelle excitation au point que je
n'osais l'interrompre pour demander de l'eau bénite,
afin de ne pas troubler les autres religieuses qui auraient
pu en comprendre l'origine … (Évident sens de culpabilité).
«
Notre Seigneur, mon époux, me procurait de tels excès
de plaisir que je m'imposai de ne rien ajouter d'autre
sinon de dire que tous mes sens étaient ravis … »(idem)
Ces
extraits tirés des autobiographies de femmes portées
à la folie par la répression sexuelle, que l'Église
a converties en exemples édifiants, ne sont en réalité
que la démonstration la plus évidente de la fausseté
de la morale chrétienne.
L'être
humain a besoin de sexe de même qu'il a besoin de nourriture.
L'abstinence prolongée, comme la faim, génère des troubles
mentaux qui portent l'homme vers des comportements souvent
dangereux pour soi et pour les autres. Beaucoup des
vices et des perversions qui se vérifient dans la société
sont déterminés par des tabous qui empêchent le déroulement
normal des lois naturelles. La Nature lorsqu'elle est
contrariée, fera tôt ou tard valoir ses droits et d'une
façon d'autant plus violente qu'implacable fut la répression
qui effectuée contre elle.
Dans
une société où le sexe est considéré comme un besoin
physiologique et non pas comme une source de vices et
de péché, toutes les perversions seraient réduites à
néant - comme les violences physiques et les homicides
à caractère sexuel - qui sont souvent engendrés par
une haine envers la femme. Cette femme vue par l'homme
comme responsable de leurs angoisse dérivées de la répression.
Le sexe, qui dans une société dépourvue de tabous pourrait
être motif de détente et de concorde, devient ainsi,
dans un monde basé sur la frustration, motif de chantages,
de haine et de rancunes.
Quel
est celui qui durant l'agonie, se souvenant des souffrances
endurées pendant la vie par la répression, n'est pas
porté à maudire ce qui en fut la cause ?*
Repoussons,
donc, alors que nous sommes encore à temps, tous ceux
qui nous empêchent de profiter (toujours en respectant
la liberté d'autrui) librement et complètement des joies
du sexe, en nous souvenant que toutes les occasions
laissées, en plus que de procurer l'inévitable regret
qui tôt ou tard se présentera, par le simple fait de
les avoir perdues, représentent un retard dans la réalisation
des expériences dont nous avons besoin pour nous connaître
et nous améliorer.
Le
fait de croire que la renonciation aux plaisirs de la
chair nous rend dignes de récompenses après la mort
n'est qu'une des nombreuses absurdités soutenues par
le Christianisme pour imposer, par le plagiat, un impérialisme
basé sur une fausse morale.
Lesbisme
dans les couvents
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Le
pourcentage de lesbiennes dans les couvents, bien
que ce soit un fait auquel je ne me suis jamais
intéressé, est supérieur à celui du monde laïque
puisque ceux-ci, en plus de donner aux femmes gay
la possibilité de fuir le mariage, leur offrent
la possibilité de vivre dans un monde exclusivement
féminin. Bien que l'Eglise, consciente de ce fait,
essaie d'imposer des règles particulièrement sévères
afin d'éviter tout contact physique entre les sœurs,
les relations lesbiennes font partie intégrante
de la vie du couvent. |
Une
preuve, s'il en était besoin, de ce que j'affirme nous
vient du nombre croissant de religieuses gay qui laissent
le couvent depuis qu'a commencé cette libération sexuelle
qui permet les accouplements dans la vie laïque. Il
suffit de lire les livres qui traitent ce thème comme
« À L'INTÉRIEUR DU COUVENT » de deux ex-sœurs, Nancy
Manahan et Rosemary Curb, où cinquante religieuses confessent
leur vie sexuelle. Ce livre dont la lecture est rigoureusement
réservée aux adultes, permet une autre approche de l'immoralité
de la religion chrétienne qui réussit encore à s'imposer
avec le plagiat de son obscurantisme.
Extraits
du livre « A L'INTÉRIEUR DU COUVENT » (Tullio Pironti
Editore), tirés de deux interviews faites à deux ex-sœurs,
Kewyn Lutton et Rosemary Curb:
Première
interview :
D : De quoi te souviens-tu à propos de ta sexualité
?
K : Je me souviens de m'être masturbée la première fois
à dix ans.
D : Quand as-tu pensé de devenir religieuse ?
K : Lors de la troisième année de lycée je me convainquis
que je voulais entrer au couvent pour vivre aux cotés
d'autres femmes, éloignée des hommes. J'aurais résolu
tout problème.
D : Étais-tu au courant des autres rapports sexuels
qui avaient lieu au couvent ?
K : Non, mais j'eus certains doutes. Il y avait une
enseignante qui me plaisait beaucoup. Une nuit je me
sentais déprimée et seule … il était tard. elle vint
dans ma cellule, nous nous embrassions en nous roulant
sur le lit.
Deuxième
interview : Rosemary Curb parle dans le bureau de Ginny
Apuzzo, directrice exécutive de la National Gay Task
Force :
" Ma vie au couvent fut douloureuse mais productive.
Je ne réussirais pas à travailler pour les Gay si je
n'avais pas appris à me concentrer. Moi j'appelle ça
ma grâce. Mes discours publics n'ont pas d'élégance,
et pourtant chaque fois que je me lève face au public
un charisme bizarre se libère en demandant de nous unir
et de lutter ensemble pour une vie meilleure.
Celle-ci est la vraie grâce. Ce n'est pas Dieu, ce n'est
pas Marie et ce n'est pas même moi. C'est le pouvoir
de la masse et sa volonté de transformation. La fierté
des gay ne doit pas se transformer en la honte des gay.
Quand nous demandons la suppression de toute forme de
phobie contre les lesbo et les gay, nous portons avec
nous un coup de vent d'air frais."
Ce
livre est la démonstration irréfutable de combien lesbo,
gay, masturbation et sexe font partie du quotidien des
couvents.
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